9 mars 2017

CFTC BPCE Sa: La sensation de dégradation de la QVT s’accroît


Davantage de salariés et dirigeants de l’Économie sociale et  solidaire ressentent une altération de leur qualité de vie au travail,  mais leur attachement au secteur reste fort, selon une étude diffusée ce 7 mars.  
par Virginie Leblanc  07/03/2017  Entreprise & Carrières

La sensation de dégradation de la QVT s’accroît
© Rido-Fotolia
Quand on les interroge sur leur qualité de vie au travail (QVT), les salariés et les dirigeants de l’économie sociale et solidaire lui accordent une note au-dessus de la moyenne, mais avec une tendance à la dégradation du ressenti entre 2013 et 2016.
Selon la seconde édition du baromètre national sur la QVT dans l’ESS de la mutuelle Chorum présenté ce 7 mars, réalisé auprès de 6 152 salariés et dirigeants interrogés par l’Institut CSA, la note attribuée par les salariés passe de 6,3 en 2013, à 6,1 en 2016, et de 7,4 à 7,2 chez les dirigeants.
Sentiment d’utilité. « Globalement, les indicateurs sont au orange sur de nombreuses questions, mais le sentiment d’utilité du travail réalisé et le soutien managérial sont forts », souligne Marine Boyer, chef de projet à la mutuelle Chorum : 71 % des salariés sont satisfaits de leur travail actuel (89 % des dirigeants) et 77 % apprécient positivement leurs conditions de travail (88 % des dirigeants). Et 64 % des salariés disent recevoir un soutien satisfaisant de la part de leur encadrant dans les situations difficiles (contre 56 % en 2013).
Influence des changements. Toutefois, le sentiment de dégradation de la QVT est vécu par 49 % des salariés et 34 % des dirigeants (contre respectivement 46 % et 32 % en 2013).
Les principales raisons varient en fonction des deux populations : les salariés mettent en avant à 51 % les changements d’organisation. « Les phénomènes de fusion ont surtout concerné les mutuelles et les associations du champ social et médico-social, mais d’autres changements internes ont aussi affecté les salariés », commente Marine Boyer.
Les dirigeants, eux, placent en première position les relations avec les pouvoirs publics et les financeurs (48 %), leur QVT étant affectée davantage par la raréfaction des moyens pour assurer la pérennité de leurs activités. Mais ils citent tout de même les changements d’organisation en troisième position (28 %).
L’information sur les raisons du changement reste insatisfaisante pour une majorité des salariés. Par conséquent, ce sujet figure parmi les priorités d’actions pour améliorer la QVT, avec par exemple, le développement des échanges sur le travail, et les moyens matériels de réaliser un travail de qualité.

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