8 mars 2017

CFTC BPCE Sa: journée internationale des droits des femmes 2017



Pour la journée internationale des droits des femmes 2017, à 15h42, un monde sans femmes

Notre première urgence est de rappeler aux jeunes générations que les droits des femmes ainsi que l’égalité hommes-femmes ne vont pas de soi.

 08/03/2017 10:45 CET | Actualisé il y a 1 heure



DEAN MITCHELL VIA GETTY IMAGES
Pour la journée internationale des droits des femmes 2017, à 15h42, un monde sans femmes.
Pour la première fois, ce mercredi 8 mars à l'occasion de la 40ème Journée internationale des droits des femmes, celles-ci ont décidé de se mobiliser de manière coordonnée dans cinquante pays et dans les cinq continents pour célébrer "un jour sans femmes". Grève planétaire, c'est le pari inédit et une réponse magistrale à la violence "sociale, légale, politique, psychologique et verbale que les femmes subissent sous différentes latitudes". "Si nos vies ne valent rien, produisez donc sans nous!" annonce le site qui recense toutes les initiatives prises ce 8 mars.
En France, les femmes sont invitées à arrêter de travailler à 15h40. A cette heure-là, l'horloge doit s'arrêter. C'est à dire au moment où les femmes, à travail et compétences égales, ne sont plus payées chaque jour, tandis que leurs compagnons le sont jusqu'à 18 h.
Le salaire des femmes par voie de conséquence est en moyenne 26 % moins élevé que celui des hommes, explique le site du collectif de 35 associations féministes, syndicats, ONG qui a rejoint le mouvement international.
Des actions sont prévues dans une quarantaine de villes de France. Cela est heureux, car ce 8 mars les femmes sont passées d'un féminisme de témoignage, avec son cortège de cartes d'anniversaire, de fleurs et de discours à un féminisme de résistance et d'action car c'est peu dire qu'hormis le 8 mars, les femmes ne sont pas vraiment à la fête les 364 autres jours de l'année.
Dans certains pays dans le monde où l'intégrisme sévit, l'école leur est refusée, elles sont lapidées, violées et sont souvent réduites à des butins de guerre. Leur corps ne leur appartient plus, il est caché sous des voiles d'un autre âge pour réaffirmer la domination masculine dans l'espace public.
Si, dans notre pays, leur situation est plus à envier, elles n'ont pourtant obtenu le droit de vote qu'en 1946. En quelques années, la situation des femmes s'est beaucoup dégradée car les femmes subissent de plein fouet la crise économique, sociale, morale. Elles sont les premières victimes du chômage, les premières dans le temps partiel subi, les familles monoparentales, qui dans certains quartiers représentent 30%, et beaucoup de femmes élèvent seules des jeunes enfants ou des adolescents. La mixité est rarement atteinte dans l'enseignement professionnel, leurs emplois se concentrent dans 12 filières (enseignantes, vendeuses, etc.), elles ont des retraites plus faibles complétées souvent par le minimum vieillesse. Les inégalités devant la retraite sont criantes, 41% des femmes ont effectué une carrière complète contre 86 % des hommes. Les femmes valident 20 trimestres de moins que les hommes.
Que dire de la représentativité politique, puisqu'il a fallu plusieurs lois accouchées dans la douleur pour qu'à l'assemblée nationale elles atteignent le pénible pourcentage de 28%, nous plaçant ainsi au 60ème rang mondial après le Pakistan.
Et il faudra attendre 2015 pour que deux femmes éminentes, Germaine Tillion et Geneviève Antonioz-De Gaulle entrent enfin au Panthéon.
Dans cette liste à la Prévert triste à pleurer, en France, notre première urgence est de rappeler aux jeunes générations que les droits des femmes ainsi que l'égalité hommes-femmes ne vont pas de soi.
Qu'il a fallu bien des combats émancipateurs pour que la dignité des femmes et leurs droits soient respectés.
Leur rappeler aussi que les acquis ne sont jamais définitifs, et qu'à tout moment ils peuvent être remis en cause. Tel le droit à l'avortement aujourd'hui dénoncé et combattu au sein même de l'Europe et en France aussi. Ces droits constituent souvent une question de vie ou de mort. Tous les 3 jours une femme meurt en France sous les coups de son conjoint, il n'y a pas si longtemps, on fermait pudiquement les yeux sur ces violences, en disant qu'elles relevaient de l'espace privé.
Il reste encore tant à faire, ainsi le scandale de la prescription des crimes sexuels que l'actualité vient de nous rappeler récemment. avec l'affaire Denis Baupin, dont les faits "susceptibles d'être qualifiés pénalement" selon le procureur François Molins ont été classés sans suite du fait de leur prescription. C'est un scandale juridique.
Il est impératif que la loi sur les crimes sexuels soit revue et corrigée au plus vite, les candidats à la présidentielle doivent s'y engager solennellement, il n'est pas acceptable qu'en matière de délits sexuels le temps joue en faveur des coupables quand on sait combien il est douloureux et long pour des personnes victimes de telles violences d'emprunter le chemin de la réparation.
Mais dans ce tableau un peu sombre, il y a un motif d'espérance car les femmes constituent un puissant facteur de changement. Elles sont 33 millions en France, elles représentent plus de la moitié de la population française, 52% de l'électorat et 53% des inscrits sur les listes électorales. Elles peuvent donc par leur vote accélérer leur droits personnels, sociaux, politiques.
Face à ces défis, un nouveau féminisme est possible pour inscrire l'égalité hommes-femmes comme un enjeu de rénovation de la vie publique et démocratique.
Aujourd'hui, partout dans le monde, les femmes se sont mises en marche, de la grève des femmes en Pologne contre l'interdiction de l'avortement, aux grèves et marches des femmes en Amérique latine contre la violence masculine. Elles marchent encore, en Italie avec la puissante manifestation de novembre 2016 jusqu'à la Women's March du 21 janvier 2017, avec manifestation historique contre le misogyne président des Etats Unis, Donald Trump.................
Notre avis:

  • nous nous étonnons de l'angle pris par BPCE Sa pour illustrer la journée de la femme.
    • Déco du hall de BPCE Sa pour le 8/3/17

    Nous avons le sentiment d'être très loin, de l'image de la femme moderne vivant dans un monde digital !
    Au moins on a échappé à ça:



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