3 mars 2015

BPCE : le procès Pérol aura lieu avant l’été



Les Echos 

VALERIE DE SENNEVILLE / JOURNALISTE | 

  • Le procès de François Pérol, actuel président du directoire de BPCE, aura lieu les 22, 23 et 24 juin prochain, à Paris. - AFP
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Ca n’aura pas traîné. L’ordonnance de renvoi devant le tribunal correctionnel de François Pérol est à peine sortie, que les dates du procès sont choisies. 
  • Il aura lieu les 22, 23 et 24 juin prochain à Paris. Les juges devront examiner le cas de l’ancien conseiller de Nicolas Sarkozy, et actuel président du directoire de BPCE, poursuivi pour prise illégale d’intérêts.
  •  Une vitesse inhabituelle devant un tribunal largement encombré. 
  • Mais le parquet national financier en charge de ces nouvelles affaires tient à montrer qu’il fonctionne vite.
    •  Et que la toute nouvelle 32ème chambre au tribunal correctionnel de Paris, créée spécialement pour ce type de dossier, sait audiencer « dans un délai raisonnable »
Le tribunal devra donc se déterminer sur la question essentielle  : 

  • François Pérol s’est-il borné à s’informer et informer le Président de la République ou a-t-il été plus loin et donné son avis sur le mariage entre Banque Populaire et Caisse d’Epargne  ?
    •  En effet quelques mois après son départ de l’Elysée de son poste de secrétaire général adjoint en charge de l’économie, François Pérol a pris la tête du nouveau groupe bancaire BPCE, issu du rapprochement des deux réseaux. 
    • Or François Pérol a suivi le dossier à l’Elysée.
    • Quel a été le rôle du conseiller  ? 
    • A-t-il participé activement à la prise de décision ?
Courriers électroniques

C’est ce que pensent le parquet et le juge d’instruction Roger Le Loire au pôle financier à Paris.

  •  Dans son ordonnance, le juge s’attache à le démontrer au travers des différentes notes et courriers électroniques échangés entre François Pérol et les protagonistes de ce dossier.
    • Ainsi, il cherche à déterminer si, parallèlement aux autorités de contrôle des banques, telles que la Banque de France, le secrétaire général adjoint aurait eu une influence déterminante dans le rapprochement des deux entités.
    • Certains courriels suggèrent ainsi, selon le juge, que « loin d’être un réceptacle des « informations verbales des dirigeants » et de suivre le dossier « de loin », François Pérol était associé de manière étroite aux négociations menées en étant destinataire de documents confidentiels ».
La défense devra donc s’attacher à démontrer, document par document, que les informations communiquées par le conseiller à Nicolas Sarkozy n’étaient pas des prises de position.
François Pérol risque jusqu’à deux ans de prison et 30.000 euros d’amende. 

Valérie de Senneville

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