31 octobre 2014

BPCE Sa : STRESS TESTS pour les salariés ?

La CFTC a distribué lundi en intersyndicale le tract suivant:
Le texte ayant servi à l'élaboration de ce tract était trop long pour en faire une communication écrite, nous le publions dans ce blog en intégralité

                     
Traitement des conflits manager(s)-collaborateur(s)
au sein des directions BPCE SA :
pourrait-on (enfin) en sortir «par le haut» ?



«Hyperstress» (définition/cabinet Stimulus) : état de stress qui, par son intensité et/ou sa chronicité, représente un facteur de risque pour la santé physique et mentale de l'individu.

A l’issue de la phase quantitative de l’enquête menée en février dernier auprès des salariés BPCE SA par le cabinet Stimulus qu’avait mandaté l’employeur, le fait que seules les trois directions affichant les taux d’hyperstress les plus élevés ont fait l’objet d’une analyse qualitative (mai-juin) à travers des entretiens de groupe est resté peu connu.
  • Directions en quelque sorte «récidivistes» -  si l’on préfère : constantes dans le décrochage - puisque :
    • - déjà repérées lors de la précédente enquête du même type (Ipsos)
    • - signalées dans les rapports annuels du médecin du Travail (présentées aux instances représentatives du personnel) parmi les cinq directions de BPCE SA particulièrement en mauvais état sur ce point (la DRG ayant entretemps enregistré, elle, un turn over significatif : donc, un relatif reset de ses compteurs d’insatisfaction).

Après «Ipsos» comme après «Stimulus», le remède a consisté en «plans d’action» (?) - le plus souvent réduits à une journée de «séminaire» : les collaborateurs sont d’abord invités invités à s’exprimer («On peut tout se dire»), le font plus ou moins…

Les doléances sont dûment consignées par une équipe de sympathiques bateleurs - y compétents comme animateurs et détendeurs d’atmosphère, mais ni qualifiés ni payés pour prendre en charge de vrais conflits au travail.

Après (ou entre) les agapes, les salariés sont engagés dans un exercice - verbeux, banal et obscur - de prospective sur les défis méthodologiques de demain pour leurs «métiers» : acceptable s’il ne s’agit que de doper le moral des troupes, inapproprié s’il s’agit de le réparer.

L’ambiance du séminaire peut s’en trouver vite plombée, les timides gains de la phase «quatre vérités» étant quasi-totalement perdus - perte non compensée par la gentillette séance délurée parfois proposée pour clore la journée dans la bonne humeur.

Le lendemain, dans les interminables couloirs de nos sites réputés si modernes et si fonctionnels (au passage : choix topographiques souvent calamiteux imposés par des directeurs voulant absolument avoir tout leur petit monde à proximité), atmosphère lugubre garantie… Avec, en prime, de possibles retours de bâton évoqués pour les collaborateurs ayant, dans les instants critiques du séminaire, incarné l’impertinence.

Les heureux, les résignés et les insatisfaits

Comme toute entité professionnelle plus ou moins fortement atteinte par les risques psycho-sociaux, les salariés de nos directions BPCE SA sont grosso modo partagées en trois tiers :
1.   ceux qui trouvent leur compte dans les pratiques managériales et la répartition des tâches en place, et pensent qu’en entreprise rien de bon ne peut sortir d’une mise en cause trop franche de la hiérarchie
2.   ceux qui se placent d’eux-mêmes dans un entre-deux, à la fois réceptifs à une partie des mécontentements mais soucieux de passer entre les gouttes - dans un environnement qui, simplement, n’est pas le monde de Bisounours
3.   ceux qui estiment que les méthodes discutables voire sournoises ont trop duré et/ou qui estiment avoir, au fil de réorganisations hasardeuses et parfois un brin personnalisées, perdu gros alors qu’il n’ont pas le moins du monde démérité.

Le hic, c’est que chacun de ces collaborateurs détient une part de vérité…

…  Il n’y a pas plus de défaillances ou d’inadaptations professionnelles supposées dans tel ou tel de ces trois sous-ensembles. En réalité, il arrive qu’on passe de l’un à l’autre tout ou long de son parcours dans l’entreprise - selon les circonstances : on plaît, tout va bien ou au moins tout est supportable; on plaît moins ou carrément on cesse de plaire et, quoi qu’on fasse, les ennuis commencent…

Manager en biseau, DRH en embrayage automatique : pour le salarié, l’étau devient vite imparable.

Managers : au moins, qu’ils aient un peu la fibre !

Au manager de faire avec la pâte humaine dont il est chargé.

S’il est juste un expert compétent et même brillant, parfait pour l’entreprise… mais qu’on ne lui confie pas durablement la gestion d’une équipe !

Et s’il n’admet pas de passer une part significative de son temps professionnel à régler la délicate machinerie dont l’employeur lui a confié le pilotage, alors qu’il soit affecté à des responsabilités autres !

Au sein d’un organe central chef de réseau et d’un groupe protéiforme à prétentions mondiales, il existe suffisamment d’options aussi honorables qu’utiles pour recycler efficacement les «talents»… à condition de renoncer enfin à l’obsession de «l’organigramme plat», les effets pervers de ce lean management sautant aux yeux, même si nul ne souhaite revenir aux subtils enchevêtrements hiérarchiques d’antan.

Les salariés de BPCE SA, quoi qu’on en dise, ne sont pas le prototype de l’employé de banque «rond de cuir» : globalement ils ne demandent pas mieux que de s’adapter à des changements, pour peu qu’il ne s’agisse pas juste de la dernière foucade organisationnelle d’un dirigeant - de l’une de «ses» recrues ou de l’un de «ses» promus.

Ce n’est pas le tout d’avoir un projet d’organisation, si bon soit-il : l’imposer, c’est facile en ne faisant jouer que la menace du contrat de travail; le vendre, y faire adhérer en se souciant d’accrocher au train aussi les éventuels wagons plus lents, est plus méritoire. ______________

Les chers «séminaires de direction» - et autres éventuels volets des «plans d’action» - doivent éviter trois écueils au moins :
1.   Permettre à la DRH-BPCE SA de s’en laver les mains, alors que son rôle est d’objectiver les situations et d’évaluer la pertinence comme les résultats des actions menées - d’ailleurs, un séminaire constitue-t-il en soi une «action» ?
2.   Libérer facticement l’expression collective et individuelle pour, finalement, n’accepter les messages émis que s’ils ont respecté les bornes.
Et quelles bornes ? Lorsqu’on réunit plusieurs dizaines de collaborateurs en tenue décontractée de rigueur, hors de leur lieu de travail et en les encourageant à «tout dire», il faut s’attendre à des pics d’expression (!). Et savoir distinguer ce que ces propos traduisent - au lieu de les attribuer, forfaitairement et commodément, aux problèmes prétendument «personnels» des quelques fieffés locuteurs.
3.   S’il s’agit de RPS, déléguer l’organisation et l’animation à des professionnels du traitement du conflit en entreprise, pas à des praticiens de l’événementiel - aussi sympathiques, dynamiques et compétents soient-ils.
Ces trois erreurs ont été plus d’une fois commises : peut-on espérer que cesse le gâchis ?

Nous demandons à la direction générale de BPCE SA :

1.   d’être beaucoup plus attentive aux modalités d’organisation de ce type de réunion, qui chaque fois suscitent trop d’espoirs ou… n’en suscitent plus du tout

2.   de veiller à ce que ne soient pas sanctionnées des prises de parole qui, jugées inopportunes par les uns mais recevables par les autres, disent quelque chose de contextes qu’il faut au moins se donner la peine d’examiner

3.   de peser les profils des managers également à l’aune de leur capacité à entraîner leurs propres collaborateurs, notamment là où perdurent les situations litigieuses avec des collaborateurs qui dans d’autres circonstances ont fait leurs preuves.

Les salariés BPCE SA, dans leur immense majorité, ne demandent qu’à faire le meilleur travail dans des conditions «normales» - et même, évidemment, pour peu qu’elles soient justifiées et raisonnablement encadrées : dans des conditions «exceptionnelles».
Les salariés demandent la fin des agissements périlleux au sein de certaines directions, et que soit exercé un vrai contrôle des mesures prises afin de réduire le stress à BPCE SA.
Combien d’argent sera encore dépensé en enquêtes inutiles, car non suivies d’effets - ou instrumentalisées pour dire que «quelque chose a été fait» ?


Pour décembre prochain est annoncée par la DRH-BPCE SA la réalisation d’une nouvelle enquête incluant des questions similaires, appelée «Diapason» et dont, cette fois, la trame est commune à l’ensemble des réseaux du Groupe. Si la direction générale souhaitait sincèrement une participation statistiquement significative des salariés BPCE SA à cette série de questions, il faudrait qu’elle commence par rassurer les salariés sur l’absolue absence de représailles - qu’elle qu’en soit la forme - en cas de réponses n’allant pas dans le sens attendu.

30 octobre 2014

BPCE : Une ex-directrice d'agence du Crédit coopératif condamnée pour harcèlement moral


Le Monde.fr | 04.09.2014 à 16h29 • Mis à jour le 04.09.2014 à 18h13 | Par Francine Aizicovici


Condamnée à une amende de 1 500 euros pour harcèlement moral envers cinq salariés par le tribunal correctionnel de Montpellier le 11 février 2013, Bernadette Voinet-Bellon, ancienne directrice d'une agence du Crédit coopératif dans la préfecture de l'Hérault, avait pris des risques en interjetant appel. Elle vient en effet de se voir infliger une peine de trois mois de prison avec sursis par la chambre correctionnelle de la Cour d'appel de Montpellier, dans un arrêt du 1er septembre.

L'ancienne directrice n'a pas pu être jointe par téléphone mais son avocat, Jacques Martin, indique avoir aussitôt déposé un pourvoi en cassation. « Nous avons présenté de nombreux témoignages en faveur de ma cliente, dont la Cour n'a pas tenu compte », explique-t-il.
Hurlements, cris , remarques désobligeantes, ordres à exécuter sur le champ, irruption dans les bureaux de commerciaux y compris en présence de clients, etc. : ces faits, dont se sont plaints des salariés de l'agence de Montpellier en 2007 auprès de délégués du personnel, duraient, selon eux, depuis plusieurs années.
LE CHSCT ET LA DRH EN DÉSACCORD
Figurait parmi ces cinq salariés, Adolphe Gancedo, élu délégué du personnel suppléant en 2007, soit six ans après l'arrivée de cette directrice. « Les salariés ne supportaient plus cette atmosphère et m'avaient demandé de les défendre », explique-t-il.
Il avait alerté l'inspection du travail en 2008, qui avait alors dressé un procès-verbal relevant des agissements susceptibles d'être qualifiés de « harcèlement moral ». Une enquête préliminaire avait été ouverte. Le directeur des ressources humaines (DRH) du groupe avait lui aussi été informé de la situation par les délégués.
< aussi>Une directrice d'agence du Crédit coopératif poursuivie pour harcèlement moral
Dans le même temps, le comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) avait diligenté une enquête. Conclusion : la directrice « s'investit totalement dans sa mission pour l'intérêt du groupe », mais ses « pratiques managériales » sont très mal vécues par une partie du personnel. Le CHSCT avait préconisé son « remplacement rapide ».
Le DRH du groupe de l'époque s'était bien rendu sur place à plusieurs reprises mais sa conclusion avait été très différente : « aucun élément factuel, sérieux et concordant ne peut être mis en perspective aux fins de dénoncer des pratiques prétendues de harcèlement », écrivait-il dans une lettre de juillet 2008 destinée à plusieurs salariés. « Vous entretenez un conflit dont l'objet semble être de nuire à votre directrice », ajoutait le directeur général du groupe dans un autre courrier.
LA THÈSE D'UN COMPLOT
Ainsi est née la thèse du complot qui sera au centre de la défense de Mme Voinet devant les juges. M. Martin estime que toute cette affaire a été « orchestré » par M. Gancedo, aujourd'hui élu du CHSCT et délégué syndical UNSA.
Sous-directeur d'une banque rachetée par le Crédit coopératif, M. Gancedo a été muté en 2001 à l'agence de Montpellier, qui disposait déjà d'un sous-directeur. M. Gancedo a toutefois gardé son contrat de travail de sous-directeur mais il effectuait un travail de chargé de clientèle.
Lors des débats, les avocats de Mme Voinet ont mis en avant « l'ambition de M. Gancedo et sa détermination à prendre le poste de la prévenue ». « A partir du moment où il est devenu délégué, explique l'avocat, il a envoyé des mails agressifs à Mme Voinet-Bellon, a constitué une équipe d'affidés autour de lui et monté un véritable complot avec un seul but : devenir directeur de l'agence ».
Déplorant que la Cour n'ait pas tenu compte de cet aspect, M. Martin veut pour preuve de ce qu'il avance un mail de M. Gancedo à la DRH, qu'il refuse cependant de nous adresser. Selon lui, M. Gancedo a écrit : « La situation est devenue insupportable. Je suis prêt à prendre sa place. »
M. Gancedo nous a communiqué ce mail, daté du 18 avril 2008, dont le contenu est différent : « Le remplacement immédiat (de la directrice) a semblé poser un problème. Je propose d'assurer l'intérim (…). Je vous répète n'avoir aucune ambition personnelle en la matière ».
ARRÊT MALADIE, DÉPRESSION ET MUTATION
Selon M. Gancedo, « cette histoire de complot n'a été retenue par aucun des quatre tribunaux qui se sont déjà prononcés, au civil et au pénal. Tous les intervenants sur ce dossier ont conclu au harcèlement moral. Il n'y a que le Crédit coopératif qui le nie. »
Et Mme Voinet-Bellon, qui, malgré les mises en cause répétées de son comportement, « a toujours été dans l'incapacité de se remettre en question », estime la Cour d'appel dans son arrêt. Les juges constatent aussi « l'absence complète de contrôle et de réaction de la part de la direction de la banque pour mettre fin à une situation tout à fait anormale qu'elle connaissait ».
Contactée, la direction du Crédit coopératif ne veut faire aucun commentaire, faisant valoir qu'elle n'est « pas partie prenante » dans cette procédure. Le Parquet a en effet estimé qu'il n'y avait pas matière à poursuivre la banque, à la différence de l'inspection du travail.
M. Gancedo, dont les clients ont peu à peu été retirés de son porte-feuille, a été mis en arrêt maladie durant plus d'un an, entre 2008 et 2010, dit-il, ayant été victime d'une « dépression réactionnelle ». Une de ses collègues a été hospitalisée un mois pour dépression puis mise à la retraite par la Caisse primaire d'assurance maladie. Une autre a été arrêtée un an puis a démissionné. Mme Voinet-Bellon a été mutée au siège de la banque en avril 2009.
  • Francine Aizicovici
    Journaliste au Monde


29 octobre 2014

BPCE Sa : AGENDA de la semaine du 27 au 31/10

la section CFTC de BPCE Sa vous souhaite une bonne semaine.
Au programme.

Lundi: 
  • réunion OS, accord de méthodologie BPCE IT
Mercredi:
  • CHSCT extraordinaire.
    • 1. Suivi des projets d'aménagements pour lesquels le CHSCT a été consulté Calendrier
      des aménagements des locaux BCA et information des salariés sur les transferts
      provisoires
      2. Information consultation du CHSCT sur le projet de révision partielle de l'accord
      collectif du 13/10/10 relatif à l'aménagement et à la réduction du temps de travail

      3. Expertise dans le cadre du projet KLEE: Désignation de l'expert
      4. Constitution et désignation des membres de la Commission RPS du CHSCT
      5. Points Divers
Jeudi :
  • Comité d'Entreprise
    • Ordre du jour


  1. Approbation du procès-verbal de la réunion du 26 septembre 2014, prolongée le 3 octobre 2014.

2.       Information consultation du Comité d’entreprise sur le projet relatif au  mode de désignation  des salariés au Conseil de Surveillance de BPCE


3.       Information consultation du Comité d’entreprise sur le projet de transfert des activités Infogérance de BPCE SA vers BPCE IT et conséquences sociales


  1. Information consultation du Comité d’entreprise sur le projet de l’évolution de l'organisation au sein de la Direction du Contrôle de Gestion Stratégique Groupe / Comptabilité BPCE et Activités Bancaires / Comptabilité Sociale


  1. Information consultation du Comité d’entreprise sur le projet de révision partielle de l’accord collectif du 13/10/10 relatif à l’aménagement et à la réduction du temps de travail


  1. Information du Comité d'entreprise sur les résultats techniques 2013 des contrats de frais de soins de santé

  1. Information sur l’évolution du contrat supplémentaire obligatoire « frais soins de santé 


  1. Evolution des effectifs au cours du 3ème trimestre 2014


  1. Information du Comité d’entreprise sur le nombre de jours de repos/RTT en 2015


  1. Information consultation du Comité d’entreprise sur une demande :
- de dérogation au repos dominical (Direction du Développement Banques Populaires - Rencontres commerciales Banque Populaire)  -
- de travail un jour férié – le 1er novembre 2014 - Direction Finances Groupe  (demande complémentaire) -
de travail un jour férié – le 1er novembre 2014- Direction Communication Groupe 

11- Activités sociales du Comité d’entreprise : modification de l’attribution des points voyages pour la gestion des priorités des participants

12-  Contribution de l'employeur aux budgets du C.E. :
-          point sur la procédure en cours devant le tribunal de grande instance de Paris,

-          projet d'accord éventuel et décision de désistement subséquente 

28 octobre 2014

BPCE AQR: le blog CFTC BPCE Sa cité dans le journal "le monde"




suite de l'article de
à lire dans l'édition du 25/10/14

Dans son édition du 25/10 le journal "le monde" cite le blog CFTC be BPCE Sa, dans son action intersyndicale avec les syndicat CFDT et SNB.


  • Nous vous rappelons que suite à cette intervention, la DRH a proposé une révision partielle de l'accord ARTT.
  • La DRH axe cette demande de renégociation sur la mise en place d'un badgeage pour les forfait jours.
  • la DRH nous déclare que cette demande visant à faire respecter le temps de repos est celle préconisée par l'Inspection du Travail.

Nous pouvons vous dire que c'est FAUX et que l'Inspecteur du Travail n'est pas contre la préconisation des OS d'une fermeture de BPCE Sa de 20h30 à 7h30
Nous vous rappelons que le sondage est toujours en ligne et qu'il est totalement confidentiel.

A VOUS DE VOUS PRONONCER


27 octobre 2014

infos CFTC BPCE Sa : en savoir plus sur la tuberculose.


Suite à la survenance du cas de tuberculose à BPCE Sa, voici pour vous informer, les éléments en ligne à la direction générale de la santé.

Epidémiologie : la tuberculose en France et dans le monde

Chaque année, 8,8 millions de personnes sont atteintes d’une tuberculose. L’OMS estime qu’un tiers de la population mondiale est infectée par le bacille de la tuberculose, la plupart des cas sont en Afrique sub-saharienne et en Asie.
On distingue les pays à forte incidence (nombre de nouveaux cas dans une période et pour une population donnée) de ceux à faible incidence. Les zones géographiques à forte incidence de tuberculose sont, selon les estimations de l’OMS :
  • Le continent africain dans son ensemble
  • Le continent asiatique dans son ensemble, y compris les pays du Proche et Moyen-Orient
  • Les pays d’Amérique centrale et du sud
  • Les pays d’Europe Centrale et de l’Est y compris les pays de l’ex URSS
  • Dans l’Union européenne : Bulgarie, Estonie, Hongrie, Lettonie, Lituanie, Pologne, Portugal, Roumanie.
Les zones géographiques à faible incidence sont essentiellement l’Europe de l’ouest et l’Amérique du nord. Dans les pays où l’incidence est faible (dont la France), on constate une diminution progressive des cas de tuberculose malgré une incidence élevée dans certains groupes de population et dans certaines zones géographiques (notamment dans les grandes villes). Les personnes sans domicile fixe, en situation de précarité, les personnes originaires de pays de forte incidence et les personnes détenues en milieu pénitentiaire sont parmi les plus atteintes du fait de leurs conditions de vie (habitat précaire ou surpeuplé) de même que les sujets âgés (infectés à une époque où l’incidence de la tuberculose était élevée en France).
En France l’incidence globale de la tuberculose était de 8,2/100 000 en 2009 (d’après les données de déclaration Invs publiées en mars 2011). Ces données montrent une baisse du nombre de cas de tuberculose avec 5 276 cas déclarés en 2009 contre 5 758 cas en 2008.
Comme les années précédentes, le taux de déclaration est plus élevé en Île-de-France (15,8 cas pour 100 000 habitants) et en Guyane (23,9/100 000). En Île-de-France, les taux de déclaration les plus élevés en 2009 sont observés en Seine-Saint-Denis (30,3/100 000) et à Paris (23,4/100 000). Ils restent cependant les plus bas jamais observés dans ces départements.
Selon l’Organisation mondiale de la santé, la France reste un pays à faible incidence de tuberculose. L’OMS, estime que 9,4 millions de nouveaux cas de tuberculose sont survenus en 2009

Transmission du bacille de la tuberculose

Seules les formes respiratoires (pulmonaire, bronchique, laryngé) sont contagieuses : le bacille de Koch se transmet par voie aérienne, par l’intermédiaire des sécrétions émises par une personne atteinte de tuberculose contagieuse (cf. & 1.3), notamment en toussant, crachant ou en éternuant. Les formes extra-respiratoires ne sont pas contagieuses.
La tuberculose est moins contagieuse que des maladies comme la grippe : la transmission nécessite habituellement des contacts prolongés en milieu confiné, par exemple vivre dans le même logement que la personne contagieuse, et dépend du degré de contagiosité ainsi que de la durée de contact avec celle-ci.
Ces conditions expliquent que toutes les personnes en contact avec un cas de tuberculose ne sont pas systématiquement infectées : environ 30% des personnes très exposées à un cas de tuberculose contagieuse sont infectées. De plus toutes ne développeront pas une tuberculose maladie (cf. & 1.3).

La maladie et l’infection tuberculeuse latente (ITL)

Une fois dans l’organisme, dans 90 % des cas, le bacille tuberculeux reste à l’état quiescent et ne provoque pas de maladie, c’est l’infection tuberculeuse latente (ITL).
La tuberculose maladie ne se développe que dans 10% des cas environ.
L’infection tuberculeuse latente (ITL)
Dans 90% des cas, la tuberculose maladie ne se développera pas : L’infection tuberculeuse latente est le résultat d’un équilibre entre le système immunitaire de la personne infectée et les bactéries. La personne infectée, n’est pas malade, ne présente aucun symptôme et n’est pas contagieuse.
La tuberculose maladie
Environ 10% des personnes infectées développeront une tuberculose maladie durant leur vie. Ce risque diminue avec le temps : il est le plus important pendant les 2 années qui suivent l’infection. (5% des personnes infectées développent une tuberculose maladie au cours des 2 années qui suivent l’infection, les 5 autres % la développeront au-delà de 2 ans après). Ce risque est plus important notamment chez les enfants et les personnes dont l’immunité est affaiblie.
Survenant plusieurs mois et jusqu’à plusieurs années (dans plus de la moitié des cas dans les 2 ans) après la contamination, la tuberculose maladie atteint le plus souvent les poumons (forme pulmonaire) mais elle peut aussi, plus rarement, atteindre d’autres organes par dissémination des bacilles : on parle alors de tuberculose extra pulmonaire (ganglionnaire, osseuse/articulaire ou méningée par exemple).
Seules les tuberculoses pulmonaires sont contagieuses.
Les symptômes généraux de la tuberculose ne sont pas spécifiques : ce peut être une fièvre, un amaigrissement, des sueurs nocturnes. Les symptômes de la tuberculose pulmonaire comprennent classiquement une toux, une douleur thoracique, de temps en temps des crachats de sang. Les symptômes des autres localisations de tuberculose dépendent des organes atteints.
Non traitée, la tuberculose maladie évolue, pouvant entraîner le décès. Elle guérit lorsqu’un traitement efficace est correctement suivi jusqu’à son terme. Les traitements non ou mal suivis induisent l’apparition de résistances aux médicaments antituberculeux.
La tuberculose maladie dans tous les cas et l’infection tuberculeuse latente chez un enfant de moins de 15 ans font partie des maladies à déclaration obligatoire en France).

Dépistage et diagnostic de la tuberculose

Intradermoréaction à la tuberculine (IDR)
L’IDR est avant tout à la base du diagnostic d’infection tuberculeuse latente.
L’intradermoréaction est un test qui consiste à injecter une goutte de liquide contenant l’antigène mycobactérien (tuberculine) dans le derme (face antérieure de l’avant-bras). La réaction inflammatoire obtenue (lue 72 heures après) détermine si le sujet a été antérieurement en contact avec le bacille ou le vaccin, selon le diamètre d’induration observé ; cependant elle n’est pas toujours le témoin d’une protection efficace vis-à-vis du bacille tuberculeux.
L’ IDR doit être réalisée :
  • pour vérifier l’absence de tuberculose-infection ou de tuberculose-maladie avant la primo vaccination. Toutefois les nouveau-nés sont vaccinés sans test préalable. Il faut rappeler qu’en cas de test positif, la vaccination n’a pas lieu d’être effectuée.
  • lors de l’enquête autour d’un cas de tuberculose. Dans ce cadre, l’IDR est un élément parmi d’autres (radiographie thoracique, examen clinique, suivi du patient…) pour déterminer si une contamination a eu lieu. Il faut rappeler qu’une enquête est toujours nécessaire, que le cas index soit ou non bacillifère et qu’il s’agisse d’un adulte ou d’un enfant.
  • comme aide ponctuelle au diagnostic de la tuberculose, par exemple dans les tuberculoses extra pulmonaires, ou chaque fois qu’elle peut être un élément d’orientation diagnostique nécessaire au médecin.
  • comme test de référence dans le cadre de la surveillance des membres des professions à caractère sanitaire ou social exposés à la tuberculose (professions énumérées aux articles R 3112-1 et R 3112-2 du code de la santé publique). Il faut rappeler que dans le cas des professionnels exposés, la suppression de la revaccination rend d’autant plus intéressante cette IDR à l’embauche, qui a pour but de donner une valeur de référence pour la surveillance ultérieure.
Radio pulmonaire
La radiographie pulmonaire permet de diagnostiquer les formes pulmonaires (et donc contagieuses) de la maladie.
La radio pulmonaire est à la base du diagnostic de la tuberculose maladie et permet un diagnostic précoce lors du dépistage de la tuberculose.
Examens bactériologiques
Les prélèvements bactériologiques permettent le diagnostic de certitude car ils mettent en évidence le bacille de la tuberculose. Les analyses respiratoires sont réalisées sur des crachats ou des prélèvements tels que les tubages gastriques ou lors de fibroscopie bronchique.
Autres prélèvements
D’autres prélèvements sont possibles en fonction de la localisation de la tuberculose maladie (ponction lombaire, prélèvements osseux…)

Traitement

Le traitement repose sur l’association de plusieurs antibiotiques spécifiques (antituberculeux) pendant plusieurs mois (au moins six mois). La contagiosité diminue rapidement au début du traitement, néanmoins des mesures d’isolement respiratoires peuvent être indispensables dans certains cas (hospitalisation en chambre seule, port de masque, …).
Le traitement, pour être efficace, doit être pris régulièrement tous les jours pendant toute la durée de la prescription ; un traitement arrêté trop précocement ou pris de façon irrégulière expose aux risques de rechutes ou d’apparition de résistance du bacille aux antituberculeux (ou de multirésistance).
La maladie est prise en charge à 100% par l’assurance maladie dans le cadre des affections longues durée (ALD).

Source
Direction générale de la santé
Bureau Risques infectieux et politique vaccinale – RI1
14, avenue Duquesne
75350 Paris 07
Mise en ligne : janvier 2004
Actualisation : mars 2011

24 octobre 2014

"Christophe de Margerie a été un très bon... syndicaliste!"



Laurent Calixte

INTERVIEW On le sait peu, mais le PDG de Total a aussi été syndicaliste durant sa carrière. Marc Ducros, ex-secrétaire du CE de Total, révèle cette facette méconnue de Christophe de Margerie.


Christophe de Margerie a été secrétaire du Comité d'entreprise de Total entre 1981 et 1983 (ROBERT FRANCOIS / AFP)Christophe de Margerie a été secrétaire du Comité d'entreprise de Total entre 1981 et 1983 (ROBERT FRANCOIS / AFP)



A quelle occasion avez-vous rencontré Christophe de Margerie quand il était syndicaliste?
C'était entre 1981 et 1983, quand j'étais secrétaire du Comité d'entreprise du groupe Total, qui concernait 60.000 personnes à l'époque, alors qu'il était secrétaire adjoint. D'ailleurs à l'époque il avait refusé de se positionner comme secrétaire du CE (responsable opérationnel NDLR) et le poste d'adjoint lui convenait parfaitement: il lui donnait une parfaite visibilité sur la vie de l'entreprise sans pour autant l'accaparer.
A votre avis, pourquoi avait-il adhéré?
Pas par arrivisme, c'est sûr, disons que ça l'intéressait beaucoup  de contribuer de façon constructive aux actions collectives. Et il pouvait disposer de moyens importants pour ces actions, puisque le Comité d'entreprise gérait entre 1 et 1,5% d'une masse salariale d'une dizaine de milliards de francs de l'époque, ce qui était considérable. Disons aussi que ce poste lui offrait un point de vue tout à fait différent sur l'entreprise, à savoir l'angle des relations sociales et humaines, et cela lui a certainement été utile pour la suite de sa carrière, sans compter qu'à ce poste, vous avez un accès direct à la Direction, ce qui n'est jamais inutile dans ces grands groupes.
Et comment s'est-il retrouvé au Comité d'entreprise ?
C'est simple, il y a des élections, et ensuite les membres élus votent pour tel ou tel candidat aux postes de secrétaire du CE, secrétaire adjoint, responsables de commission, etc...
Physiquement, comment était-il à l'époque ?
Oh il avait déjà la moustache mais à l'époque ce n'était pas une "big moustache", plutôt une petite moustache discrète. Il était un peu moins "rond" que lorsqu'il est devenu PDG, mais tout aussi jovial.
Quel était son rôle au sein du Comité d'entreprise?
En tant que secrétaire adjoint, il organisait les différentes commissions de travail, il y avait des dossiers qu'il fallait préparer, des réponses à donner à la direction, et c'est lui qui se chargeait de tout ça, en concertation avec les autres syndicats. Lui était adhérent au syndicat CGC (confédération générale des cadres, qui deviendra ensuite CFE-CGC NDLR), comme moi d'ailleurs. Par exemple, quand la direction a décidé que les cadres ne voyageraient plus en première classe en avion, mais en classe affaire, c'est lui qui a géré le dossier. Pareil pour les cas de fermetures d'établissement, qui étaient rares d'ailleurs à l'époque.
Comment se comportait-il face à la direction? Etait-il combatif ? Souple? Osait-il dire "non" ?
Il n'était pas du tout du genre à dire "amen" à tout ce que disait la direction, il était tenace et combatif mais il n'aimait pas se lancer dans les combats perdus d'avance, ni défendre l'indéfendable. Quand il y avait un problème, il cherchait une solution, il n'était pas du tout dans l'opposition "bestiale" et systématique.
Etait-il déjà bon négociateur?
Ah ça oui. Il voyait tout de suite la faille du dossier de la partie adverse, et il savait la révéler et l'exploiter dans le cours de la négociation. En outre, comme il était plein d'humour, il savait pointer un point faible chez la partie adverse, mais sans jamais verser dans la méchanceté ou l'agressivité. Disons que grâce à son humour il arrivait à tout dire, à tout faire passer.
Comment était-il perçu, en tant que syndicaliste?
Eh bien c'était un très bon syndicaliste : car il était aussi Délégué du personnel, et il savait monter au créneau pour défendre efficacement des collègues face à la Direction -mais, encore une fois, surtout quand les dossiers étaient défendables, il n'aimait pas les causes perdues d'avance. Et il défendait aussi des salariés même quand ils n'étaient pas syndiqués.
On sentait déjà qu'il avait l'étoffe d'un patron?
Oui, tout à fait, car il pouvait sans problème remplacer le secrétaire du CE en cas d'absence ou d'empêchement, et dans ce cas il jouait parfaitement son rôle: il était déjà à l'aise pour parler en public, défendre un point de vue ou un dossier, et pour séduire et convaincre. Il était notamment très bon pour saisir tout de suite les enjeux essentiels d'un dossier. Et ce poste lui a sans doute permis d'être plus humain que d'autres: il avait le tutoiement facile, et il continuait de fréquenter et de tutoyer ceux qu'il avait connus en tant que syndicaliste, il n'était pas du genre à "oublier" les gens au cours de son ascension sociale.

Notre point de vue:
Secrétaire du CE devenant patron, on pense aussi que ça peut être possible !!

BPCE Sa: Un cas de tuberculose signalé par la Médecine du Travail



Le 23/10/14 le Médecin du travail a confirmé la survenue d’un cas de tuberculose chez un salarié externe à BPCE, travaillant à BPCE Sa.

  • Il signale que le risque de contagiosité est faible!!!


  • Il a reçu  les sujets contacts (travaillant à moins de deux mètres du salarié) présents, et recevra Lundi ceux  absents le jour.


  • Il les a informé des démarches de dépistage qui vont être à réaliser. Je leur ai également expliqué les symptômes éventuels d’une primo infection


  • Il a également, pour éviter toute inquiétude liée à la mauvaise information qui aurait pu leur parvenir, rencontrer en un même temps tous les salariés de l’open-space dans lequel exerce le salarié.
  • Il  les a informés qu’il n’était pas nécessaire qu’ils soient soumis au dépistage systématique, au regard des éléments connus à ce jour.


  • Il leur a précisé qu’ils pouvaient à tout moment venir à l’infirmerie, et notamment si certains d’entre eux souffraient de pathologies fragilisantes dont il n’aurait pas eu connaissance.




Toutefois compte tenu des nombreux échanges qu'aurait pu avoir cette personne au RIE, à la cafétéria avec des salariés BPCE Sa ou visiteurs du groupe ou autres, la CFTC demande qu'un point précis soit transmis à l'ensemble des salariés sur les symptômes d’une primo infection et sur les démarches a entreprendre en cas de suspicions d’infections 

23 octobre 2014

Droit. Rémunération du temps de trajet excédant le temps de trajet habituel

Rémunération du temps de trajet excédant le temps de trajet habituel

Le temps excédentaire que met un salarié pour se rendre de son domicile à un lieu de travail différent du lieu habituel de travail, et qui constitue du temps de travail effectif, s’apprécie mission par mission.
Quand le temps de trajet d’un salarié vers un lieu de travail différent de son lieu habituel est plus long que son temps de déplacement entre son domicile et son lieu normal de travail, il doit bénéficier d’une compensation, en repos ou financière, non pas pour tout le temps de trajet qu’il effectue mais uniquement pour la partie du temps de trajet qui excède la durée habituelle de déplacement entre son domicile et son lieu de travail (C. trav., art. L. 3121-4 ; Cass. soc., 9 nov. 2010, n° 08-45.283).
Dans un arrêt du 24 septembre 2014, la Cour de cassation apporte une précision sur la manière dont il faut apprécier, et donc rémunérer, ce temps excédentaire quand un salarié s’absente de son domicile du lundi matin au vendredi soir. Ainsi ne faut-il pas, contrairement à ce que la cour d’appel a estimé, retenir le temps de déplacement théorique correspondant à cinq allers-retours d’un travailleur type, mais plutôt raisonner mission par mission. Dès lors, si le salarié fait l’aller et le retour une fois dans la semaine, c’est sur cette base là qu’il faut calculer la rémunération de l’excédent de son temps de trajet.
Sur le temps de trajet et le temps de déplacement professionnel, v. Le Lamy social 2014, n° 3121, sur Lamyline.fr.
V. également, notre actualité du 15/09/2014 : Le temps de trajet entre deux clients est du travail effectif.

Marie-Charlotte Tual
Cass. soc., 24 sept. 2014, n° 12-28.664, P+B
Actualités du droit, 08/10/2014
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22 octobre 2014

CFTC INFO: Réforme des prud'hommes ?


Après le ministre de l’économie, c’est une note du trésor qui publie les  mauvais 
chiffres de la juridiction.

 La note constate :

  • La faiblesse du taux de conciliation
  • Un taux d’appel extrêmement fort
  • Des délais bien trop longs.


L’idée est d’intégrer systématiquement un magistrat professionnel aux côtés des salariés et

 employeurs et de  développer des modes alternatifs au règlement judiciaire (médiation, arbitrage).

Télécharger la note du trèsor.


Sur la longueur  des délais, les salariés de BPCE Sa, ne peuvent dire le contraire, pour un
 dépôt en décembre 2011, l'affaire n'est toujours pas jugée !!!

Le délit d'entrave n'enverra plus les patrons jusqu'en prison



Publié le 20-10-2014 à 16h09

INFO OBS. Cette réforme a été présentée aux patrons étrangers par François Hollande : selon nos informations, la peine de prison pourrait être remplacée par des pénalités financières graduelles.


François Rebsamen en rêvait, François Hollande l'a confirmé : lors du deuxième "conseil stratégique de l'attractivité" qui se tenait dimanche 19 octobre à l'Elysée, le chef de l'Etat a annoncé la suppression de la peine de prison en cas de délit d'entrave, c’est-à-dire de manquement aux obligations d’information des représentants des salariés. Cette peine figure dans le Code du travail.
Les grands patrons étrangers ont régulièrement dit leur inquiétude face à ce risque pénal, même si dans les faits, cette peine de prison n’est que très exceptionnellement prononcée. Les avocats agitaient souvent ce chiffon rouge auprès de leurs clients, leur conseillant la plus grande prudence et les mettant même en garde contre "la tentative de délit d’entrave". Des recommandations qui ont pu dissuader certains de s’installer en France.
Ils pourront désormais s'y implanter sans craindre de se retrouver à Fleury-Mérogis ! "Les peines pénales associées au délit d'entrave, qui parfois même pouvaient être des peines de prisons qui n'étaient bien sûr jamais prononcées mais qui néanmoins pouvaient inquiéter, seront remplacées par des sanctions financières, et c'est mieux qu'il en soit ainsi", a déclaré le président de la République.

Les amendes au coeur du dispositif

François Rebsamen rêvait de redorer le blason de la France aux yeux des grands patrons étrangers, il a de quoi être satisfait. Avec la dépénalisation du délit d'entrave, le ministre qui "feuillette le code du travail avant de (s') endormir" a trouvé une réforme qui marquera les esprits.
Il est plutôt rare que les juges prononcent une peine de prison pour délit d’entrave. En mai 2010 pourtant, deux dirigeants de l'usine Molex, qui appartenait à un groupe américain, avaient été condamnés à six mois de prison avec sursis par le tribunal correctionnel de Toulouse pour ne pas avoir informé les représentants du personnel avant d'annoncer la fermeture de l'usine.
En contrepartie de la suppression de cette peine, le ministre du Travail veut que soit instaurée une vraie hiérarchie des contraventions, allant au-delà des 3.750 euros actuels, qui ne sont guère dissuasifs. Les amendes pourraient augmenter dans les cas de récidive. 

Sophie Fay et Louis Morice - Le Nouvel Observateur



on dit merci qui ?

21 octobre 2014

CFTC BPCE SA: Agenda de la semaine du 20 au 24/10/14

La CFTC de BPCE Sa vous souhaite une bonne semaine.
Au programme:
  • Lundi
  •  Réunion extraordinaire du CHSCT
    • Avis sur la réforme du calcul de la Part Variable
  • Négociation des Organisations Syndicales.
    • Négociation "révision partielle" de l'accord RTT, à la demande de la Direction.
      • L'Inspection du Travail constatant les irrégularités au droit du travail dans le cadre de la mission AQR, a écrit à la Direction de BPCE Sa par courrier du 17/7/14.
      • Ce courrier, outre le fait qu'il annonçait la rédaction d'un procès verbal transmis au Procureur de la République (précédents articles du blog), demandait à la Direction de rencontrer les OS pour réviser les dispositions de l'accord RTT du 13/10/10, non respectés lors de la mission AQR.
        • Deux thémes doivent être abordés:
          • Contrôle du temps de repos de salariés en conventions de forfait jours.
          • Suivi de la charge de travail de ces salariés
Pour respecter la durée maxi légale du repos journalier de 11h, la Direction préconise la mise en place de badgeage pour les Forfait jours (env 90% de l'effectif).
L'ensemble des OS ont exprimé leur refus, compte tenu des difficultés de suivi, dans le type d'entreprise qu'est BPCE Sa ( déplacements et autres activités à l'extérieur de l'entreprise) et ont proposé en remplacement la fermeture de BPCE SA pendant 11h ( de 20h30 à 7h30).
 La fermeture de l'entreprise étant accompagnée de l’arrêt des connexions informatiques.
De plus les OS ont signalé que la solution préconisée par la DRH avait déjà été en vigueur à la CNCE et ces filiales et il avait été constaté que des salariés sous pression de leurs hiérarchies débageaient et restaient travaillés dans l'entreprise, ce qui ne règle pas le problème évoqué par l'IT.

Pour le suivi de la charge de travail, nous pensons qu'il est du ressort, de la négociation des objectifs et du suivi de la réalisation de ceux-ci au travers des entretiens entre le collaborateur et sa hiérarchie.
Il est certes nécessaire d'améliorer les processus, les propositions de la direction donnant une orientation pour améliorer les situations.
 Nous développerons ce point ultérieurement, si de vrais négos s'ouvrent !!!!
Nous avons toutefois rappelé que déjà si les procédures actuelles étaient appliquées, il existerait moins de problèmes.

Nous mettons un sondage en ligne.
Pour respecter le temps de repos. êtes -vous pour le badgeage ou pour la fermeture de BPCE Sa de 20h30 à 7h30 ?
Votre vote est important pour la Direction. 
Votez et faites voter,



Mercredi:
Réunion des Organisation Syndicales 
  • Ordre du jour:  
    •  évolution éventuelle du contrat supplémentaire obligatoire " frais soins de santé "