31 juillet 2014

Courrier sans réponse de la CFTC au MEDEF



Ce courrier est toujours sans réponse ,  sans doute un problème de poste…
C’est pourquoi,  Joseph Thouvenel l'a remis en main propre à Monsieur Pierre Gattaz à l’occasion de la grande conférence sociale.
Paris, le 16 mai 2014
Monsieur le Président,
Dans un entretien que vous avez accordé au quotidien « Le Parisien » en date du mardi 13 mai, vous affirmez « qu’autoriser l’ouverture des commerces le week-end et après 21 heures, sur la base du volontariat, pourrait créer 30.000 à 40.000 emplois ».
Comme vous le savez, la CFTC, comme de très nombreux français et notamment des dirigeants d’entreprises, sont attachés au repos dominical, ce temps où la production et la consommation sont entre parenthèses pour permettre la vie familiale, personnelle, associative et spirituelle. Il s’agit là, pour nous, d’un véritable choix de société.
Bien entendu, nous acceptons et défendons les exceptions de bon sens, celles notamment qui autorisent les magasins de proximités ou nos marchés traditionnels à ouvrir le dimanche.
Aussi, sommes-nous très intéressés par l’étude sur laquelle vous devez, sans aucun doute, vous appuyer pour avancer ce chiffre de « 30.000 à 40.000 emplois » qui pourraient être créés. Les seules études sérieuses et indépendantes dont nous avons connaissance à ce jour, parlent d’effet nul sur l’emploi, voire d’effet négatif en raison de la destruction de commerces de proximité, engendré par l’ouverture des grandes enseignes le dimanche.
En l’attente de votre réponse, et en restant à votre disposition pour avoir avec vous un dialogue ouvert et constructif sur ce sujet comme sur les autres problématiques sociales et économiques, veuillez agréer, Monsieur le Président, l’expression de mes sentiments les meilleurs.
Joseph Thouvenel
Vice-président CFTC

Créer des emplois en travaillant après 21h ou le dimanche, une réalité ou un fantasme ???
où est l'étude ??

30 juillet 2014

Groupe BPCE : À la Bred, les faux comptes font les bons amis

Un ancien trader raconte dans un livre comment une fraude comptable a permis à deux dirigeants de s’enrichir. François Pérol, le président du groupe BPCE qui coiffe la Bred, lui doit peut-être sa réélection.
Lancer l'alerte ne garantit pas d'échapper aux flammes. C'est la triste histoire que narre l'ancien trader Jérôme Guiot-Dorel dans son récit intitulé Le Vaillant Petit Trader et sous-titré Conte éthique d'un lanceur d'alerte*. Il y retrace la folle expérience de Jean, un financier qui met au jour une fraude comptable de 250 millions d'euros. De quoi gonfler les bonus des deux dirigeants de sa banque. Pressions, menaces et guerre psychologique avec ses patrons le broieront pendant deux ans. Difficile de croire à l'imagination sans limite de l'auteur, ancien salarié de la Bred, même s'il prévient que "Toute ressemblance avec des personnes ou situations existantes ne serait que fortuite."
Car cette "fiction" est son histoire et celle de la Bred. En 2010, alors responsable de la salle de marché, il alerte sa direction sur des opérations frauduleuses qui ont permis de gonfler artificiellement les bénéfices d'environ 50 millions par an pendant cinq ans. Ses identifiants informatiques lui ont alors été subtilisés pour brouiller les comptes. Un tour de passe-passe comptable ne fait plus apparaître que les gains de certains placements financiers. Une "tambouille comptable" qui profite au directeur général de l'époque, Jean-Michel Laty, et à son directeur financier, Yves Jacquot, car leurs bonus gonflent avec les profits. Depuis 2005, le premier touche 0,4% des bénéfices, le second, 0,2%. La martingale démarre l'année suivante, en 2006, et durera cinq ans, jusqu'en 2010. Pour un bénéfice annuel qui, en moyenne, atteint 230 millions d'euros, leurs primes annuelles montent respectivement à 900.000 euros et 450.000 euros.

Un rapport interne de 2012

"Une enquête interne et nos commissaires aux comptes ont confirmé qu'il n'y avait rien d'illégal", objectent les directions du groupe BPCE et de sa principale filiale, la Bred. Pourtant, un rapport de l'inspection interne de 2012, dont le JDD s'est procuré une copie, accuse la banque. "Certains montants enregistrés dans le résultat ne correspondaient pas à une réelle création de valeur, peut-on y lire. L'inspection n'est pas en mesure de se prononcer sur la conformité de ces normes comptables." En clair, les enquêteurs de BPCE jugent les comptes de la Bred faux. Les commissaires aux comptes, eux, les ont validés. Mais du bout des lèvres.
"Les normes auraient pu être interprétées différemment, la comptabilité n'est pas une science exacte, bredouille un ancien auditeur de KPMG – premier groupe français de services dans les domaines de l'audit, de l'expertise comptable et du conseil – qui a planché sur le dossier chez BPCE. Il y a eu beaucoup de débats sur ces opérations. Mais nous avons respecté le jugement du client." Difficile de ne pas valider les comptes d'une grande banque française pour quelques opérations litigieuses. KPMG est toujours leur commissaire aux comptes. Les administrateurs de la Bred, eux, n'ont pas tiqué. Ni le président Stève Gentili, toujours en poste et promu président de l'ensemble du groupe BPCE l'an passé. Ni le vice-président François Martineau qui, à la tête du comité des rémunérations, a validé les bonus des deux dirigeants de la Bred.

Pérol marchande sa réélection

Pour le président de BPCE, François Pérol, le rapport qui accable la Bred tombe à pic. À l'été 2012, il joue son renouvellement à la tête du groupe. Ses relations avec Stève Gentili, le président de la Bred, sont mauvaises. Pourtant, dans un échange de mails que le JDD s'est procuré, François Pérol lui écrit : "Tiens bon, il ne faut pas s'en préoccuper. Cela passera et ne restera pas. L'entreprise et ce que tu y as fait, cela restera."
Plusieurs sources proches de la banque estiment que François Pérol aurait marchandé sa réélection auprès des Banques populaires dont le leader n'est autre que le président de la Bred. L'affaire du trader passe à la trappe. "Subitement, il y a eu un accord entre eux", explique un témoin de l'époque. "Ces histoires n'ont aucun rapport, assure l'entourage de François Pérol. C'est infondé et nous avons tourné la page." Pas la Bred. La banque verse chaque année 300.000 euros de retraite-chapeau à son ancien patron, Jean-Michel Laty. Et elle doit encore payer 1,1 million d'euros de bonus différés à ses deux anciens patrons d'ici à 2016. Elle devra aussi se défendre face au trader devant les prud'hommes en 2016 après avoir été condamnée, il y a un an, pour licenciement abusif.
*Le Vaillant Petit Trader, Éditions Lignes de Repères, 206 p., 17 euros.



dimanche 20 juillet 201

29 juillet 2014

28 juillet 2014

CFTC Info: Qu’est-ce qu’une rupture conventionnelle du contrat de travail ?

Qu’est-ce qu’une rupture conventionnelle du contrat de travail ?
La rupture conventionnelle est une rupture qui résulte d’une convention écrite signée par l’employeur et le salarié par laquelle ils conviennent ensemble des conditions de la rupture du contrat de travail qui les lie (art. L. 1237-11 C. trav.). Parmi ces conditions, il y a au moins l’indemnisation du salarié et la date de la rupture (art. L. 1237-13 C. trav.).
Elle ne produit ses effets que si elle est homologuée par l’autorité administrative, en l’occurrence le Directeur régional des Entreprises, de la Concurrence, de la Consommation, du Travail et de l’Emploi (DIRECCTE) (art. L. 1237-14, alinéa 3, C. trav.).

Fin 2010, plus d’une rupture de contrat de travail sur dix était une rupture conventionnelle (DARES Analyse, Les ruptures conventionnelles de la mi-2008 à la fin 2010, juin 2011, n°046).

La rupture conventionnelle permet-elle d’écarter des règles d’ordre public ?

La rupture conventionnelle permet d’écarter l’application du droit du licenciement, y compris celui du licenciement pour motif économique (art. L. 1233-3 C. trav. ; Instruction DGT n°2 du 23/03/2010 relative à l’incidence d’un contexte économique difficile sur la rupture conventionnelle d’un contrat de travail à durée indéterminée).
Cependant, cela ne doit pas conduire à un contournement de la procédure d’information et de consultation des représentants du personnel en cas de suppression d’emploi pour cause économique et de l’obligation d’élaborer un plan de sauvegarde de l’emploi (Cass. soc. 09/03/2011, n°10-11581, Instruction DGT précitée). Toutefois, certaines juridictions considèrent que la validité d’une rupture conventionnelle est subordonnée à l’absence de litige ou de différend au moment de la négociation de la rupture, même si le salarié n’a pas exercé sa faculté de rétractation (CA Versailles, 13ème chambre, 13/06/2012, n°10/05524, CA Versailles, 1ère chambre, 15/12/2011 n°10/06409). En effet, dans le cas contraire, la rupture conventionnelle permettrait de contourner le droit du licenciement. Une telle solution est cependant critiquable juridiquement et risque d’être rejetée par la Cour de cassation.
En revanche, la rupture conventionnelle ne doit pas permettre d’écarter certaines dispositions protectrices qui ont un caractère d’ordre public ou qui découlent du droit européen, notamment celles protégeant les femmes enceintes ou ayant accouché, et celles protégeant les victimes d’accident du travail ou de maladie professionnelle (voir la circulaire DGT 2009-4 du 17/03/2009). Par exemple, une Cour d’appel a jugé qu’une rupture conventionnelle conclue pendant la suspension du contrat consécutive à un accident du travail est nulle en application de l’article L. 1226-13 du Code du travail (CA Aix-en-Provence, 17ème chambre, 03/04/2011, n°11/05043)

11 juillet 2014

BPCE abandonne 315 millions pour éviter un redressement fiscal




Nouvel article de Marie-Jeanne Pasquette. Ecureuil 1- Fisc 0. Picano-Nacci renonce à laver son honneur. En se déclarant victimes irresponsables des pertes de leurs traders, les banques restent maîtresses du jeu et le fisc français doit leur accorder les exonérations qu’elles revendiquent. Aux Etats-Unis, les autorités infligent des amendes à la hauteur des fraudes qui renflouent les finances publiques, en France les contribuables paieront les exonérations et impunités, parfois contestables, dont profitent nos champions bancaires.
Le groupe BPCE, né en juillet 2009 de la fusion des Banque Populaire et des Caisses d'Epargne consécutive à leurs déboires spéculatifs, a renoncé à réclamer un dédommagement à son trader pour ne pas perdre la déductibilité de sa perte. (photo © GPouzin)
Le groupe BPCE, né en juillet 2009 de la fusion des Banque Populaire et des Caisses d’Epargne consécutive à leurs déboires spéculatifs, a renoncé à réclamer un dédommagement à son trader pour ne pas perdre la déductibilité de sa perte. (photo © GPouzin)
Boris Picano-Nacci s’est désisté. L’ex-trader des Caisses d’Epargne a renoncé à sa défense, il reste donc coupable d’abus de confiance condamné en correctionnel à 2 mois de prison avec sursis et au civil à 315 millions d’euros de dommages et intérêts. Mais le plaignant (Banques Populaires Caisses d’Epargne),  l’a finalement exempté. Un accord secret a été signé, affirme Mediapart. Boris Picano-Nacci aurait renoncé à faire appel, tandis que la banque aurait renoncé à lui réclamer la somme exorbitante de 315 millions d’euros, selon le site d’information. 
Au Tribunal, l’affaire a été vite pliée. Boris Picano-Nacci étant dispensé d’audience ce mercredi 25 juin, c’est son avocat Martin Reynaud qui a annoncé le désistement, l’avocat général Dominique Gaillardot acceptant cette rétractation qui arrangeait tout le monde.  Ainsi, la cour d’appel de Paris présidée pour l’occasion par Catherine Dalloz, n’a pas eu à contredire le jugement de la  cour de cassation sur l’affaire Kerviel ( lire « Qui veut perdre des milliards ? L’Ecureuil et son trader en procès revisitent l’affaire Kerviel »). BPCE ne voit pas sa responsabilité liée à la perte de 752 millions d’euros du trader, remise en cause par le Tribunal. Et Société Générale évite un précédent sur le partage des responsabilités entre banque et « rogue trader ». Le grand gagnant étant Jean Reinhart, à la fois avocat de BPCE dans cette affaire et de la Générale face à Kerviel. Il remporte la première manche.
On est d’autant plus curieux de connaître le contenu exact du compromis entre BPCE et Picano-Nacci, que le 13 février 2013 dans la foulée du jugement en correctionnelle, ce dernier voulait, au contraire, en découdre. «  Pourquoi je fais appel » c’était le titre de la publication sur son blog chez Mediapart, d’une longue liste d’éléments à décharge.
Il écrivait que le procès verbal de la Brigade financière du 3 février 2011 faisant suite à 27 mois d’enquête et d’investigations, ne révèlait « aucun élément frauduleux … pas la moindre manoeuvre malveillante de sa part » . Au cours du procès, la banque, comme son avocat, la présidente du tribunal, ou encore le procureur, avaient même déclaré que le trader était honnête et qu’il n’y avait jamais eu de dissimulation de sa part. « En outre, mon avocat a fait valoir des arguments juridiques sérieux sur l’absence de tout abus de confiance » ajoutait Boris Picano-Nacci. S’en suivait une liste d’arguments pour prouver sa bonne foi,  pourtant, laissés de côté par le juge, selon lui.  Meurtri, il se faisait fort de prouver en appel que ce qu’il avait fait n’était pas interdit et voulait laver son honneur.
Mais tout a un prix. On ne saura sans doute jamais exactement lequel. L’avocat Martin Reynaud explique que son trader était fatigué du procès. Interrogé suite au désistement sur le compromis signé avec son trader, BPCE s’est refusé tout commentaire. Ce que la banque s’empresse de dire en revanche, c’est qu’elle ne se considère plus en risque fiscalement, depuis juin 2013. Nous avions écrit qu’un procès en appel qui déciderait d’un partage de responsabilité entre BPCE  et Picano-Nacci pouvait remettre en cause la déductibilité fiscale des 750 millions d’euros de pertes imputées initialement à Boris Picano-Nacci. BPCE assure  que l’administration fiscale a examinée son dossier dès juin 2013, pour conclure que la perte constituait bien une charge fiscalement déductible, et cela, avant même l’issue du procès en appel.
De deux choses l’une, soit l’Ecureuil bluffe, soit les inspecteurs des impôts, qui se devaient d’attendre la fin de l’action en justice pour validé ou non la déductibilité des pertes, auraient outrepassé leurs droits pour des raisons mystérieuses.
Marie-Jeanne Pasquette

10 juillet 2014

DROIT : Qui sont les conseillers des salariés ?


Le conseiller du salarié est un salarié chargé d’assister un autre salarié, lors de son entretien préalable au licenciement, dans les entreprises dépourvues d’institutions représentatives du personnel.
Le conseiller du salarié est inscrit sur une liste qui est révisée tous les 3 ans
À noter ! Le salarié doit informer son employeur qu’il choisit de se faire assister par un conseiller du salarié (art. R.1232-2 C. trav.).
Comment devient-on conseiller du salarié ?
Après consultation des organisations syndicales d’employeurs et ouvrières représentatives au niveau national, la liste des conseillers est préparée par la DIRECCTE (Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi) et soumise au préfet (art. D. 1232-4 à D. 1232-5 et R. 2272-2 C. trav.).
La liste des conseillers comporte notamment le nom, l’adresse, la profession ainsi que l’appartenance syndicale éventuelle des conseillers.
Les personnes sont choisies pour leur connaissance en matière de droit du travail (art. L. 1232-7, D. 1232-4 à D. 1232-5 C. trav.).
À savoir ! Les conseillers prud’hommes en activité ne peuvent être conseillers du salarié.
Les listes de conseillers sont consultables :
• à l’inspection du travail du département ;
• dans les mairies ;
• et parfois : dans les greffes des conseils de prud’hommes et
dans les greffes des tribunaux de commerce.

9 juillet 2014

BPCE Sa : AGENDA de la semaine du 7 au 11/7

La section CFTC de BPCE Sa vous souhaite une bonne semaine.

Au programme:

Lundi : 

  • Comité d'entreprise extraordinaire  (et de quatre !)
    • 1- Information consultation du Comité d'entreprise sur le projet de transfert du portefeuille de titrisation du CFF à BPCE SA 
  • 2- Modalités techniques de contrôle du temps de repos des salariés affectés à la mission AQR

Vendredi:

  • Rencontre avec Mme Aline BEC  le 11 juillet 2014  afin de  présenter, de façon pédagogique, le projet industriel et économique de BPCE Infogérance et Technologie.


  • Ce projet industriel a été présenté le 12 juin dernier au Comité d’Entreprise de BPCE.

    • Il s’agit d’en faciliter la compréhension auprès de l’ensemble des délégués syndicaux, secrétaires et secrétaire-adjoints des comités d’Entreprises des entités du groupe concernées par ce projet.


    • Pour BPCE, tout comme pour chaque entité concernée, chaque organisation syndicale représentative pourra être représentée par un seul délégué syndical. Le secrétaire du Comité d’Entreprise ainsi que le secrétaire-adjoint sont également invités à cette réunion.

8 juillet 2014

RH : Incitez vos collaborateurs à (vraiment) décrocher







MARIE-SOPHIE RAMSPACHER | 





Le lâcher prise pendant les vacances consiste à se ressourcer pour revenir plus efficace, plus motivé... Il est important d’inverser la tendance du tout professionnel vers le personnel et le social. Mais cela se prépare. Quelques clés, opérationnelles, organisationnelles et relationnelles, pour apprendre à décrocher sereinement, sans culpabiliser.

« L’existence des individus qui travaillent est régie par trois pétales : la vie professionnelle, la vie sociale et la vie personnelle, détaille Alix de Saint-Denis .

Tout l’enjeu est de trouver un équilibre entre ces trois pôles, chacun devant être équitablement rempli. Mais, pour ce faire, il faut apprendre à lâcher prise et à se déconnecter du pétale professionnel. »Prendre des vacances est une chose, mais décrocher en est une autre. Avant, les plus accros devaient se contenter de téléphoner au bureau entre deux baignades. Aujourd’hui, avec l’avènement des outils nomades, il est tentant – et aisé – de consulter ses mails professionnels ou l’intranet de l’entreprise.
« Il est pourtant essentiel de réellement couper le cordon avec son travail, dit Alix de Saint-Denis. C’est un pilier de la prévention des risques psycho-sociaux. Mais pour inciter les collaborateurs à se détacher des contraintes professionnelles, l’exemple doit venir d’en haut. » C’est au manager de montrer le chemin vertueux du lâcher-prise. « Si le manager appelle tous les jours pendant ses congés, il fait preuve d’une sorte de dépendance que les membres de son équipe vont reproduire lorsque, à leur tour, ils s’absenteront quelques jours, explique-t-elle. A l’inverse, si le manager a pris le temps de préparer son départ, avec son équipe, et s’il leur témoigne une totale confiance pendant son absence, alors le lâcher prise est réel et bénéfique pour tout le monde. »

Deux smartphones pour compartimenter

Comment ? « Avant le départ, les vacances doivent faire l’objet d’un point ou d’une réunion d’équipe dédiée à ce sujet, indique Alix de Saint-Denis. Le collaborateur comme le manager fait le tour de divers périmètres : ses tâches, ses projets et dossiers en cours et ses liens, clients ou prestataires. L’idée est de lister tout cela et de définir la marche à suivre durant l’absence. Il est fini le temps où les entreprises fermaient leurs portes pendant quelques temps : aujourd’hui, l’activité ne s’arrête jamais. » Ce partage d’informations, en amont, a pour objectif de libérer l’esprit du collaborateur qui s’absente et d’assurer le bon déroulement des interactions durant ce laps de temps.
« Concrètement, le top management a son rôle à jouer dans cette démarche et doit sensibiliser toutes les populations de l’entreprise au bien-fondé du lâcher-prise, estime la coach. La prévention des burn-out a dépassé le stade des vœux pieux et des bonnes intentions : la prise de conscience est bien réelle. Reste à généraliser la mise en place de bonnes pratiques. »Ces bonnes pratiques, quelles sont-elles ? Différencier les outils de la vie personnelle de ceux de la vie professionnelle(en clair, disposer de deux smart-phones) ; se fixer des règles et s’y tenir (par exemple, ne pas consulter sa boîte mails professionnelle pendant ses vacances) ; prévenir l’équipe et demander à ce que l’envoi de mail soit évité pendant les congés ; s’adonner à diverses activités pendant la première semaine de vacances pour libérer l’esprit des contingences professionnelles..« En se créant des émotions qui ne sont pas liées au travail, l [[http://business.lesechos.fr/directions-ressources-humaines/0202840920374-vacances-comment-decrocher-du-boulot-7732.php]] assure Alix de Saint-Denis. Il faut se donner les moyens du lâcher-prise en agissant ! ».


A quand, à BPCE Sa, la négociation sans cesse remise sur l'utilisation des NTIC, à quelle heure arrêter de consulter ses mails ou d'écouter ses appels téléphoniques, arrêt pendant les vacances ?

Un jour, peut-être !!! comme pour tous les autres dossiers qui auraient dû être ouverts, suite aux Négociations Annuelles Obligatoires.


7 juillet 2014

BPCE : Réduction des RTT, la justice devra trancher.




Nous avions alerté la DRH sur la contrariété avec le droit du travail, des modalités de fonctionnement du régime du forfait jours actuellement en vigueur au sein de BPCE SA, dans les cas d’absences du salarié pour maladie ou événements exceptionnels ; sur la base d’une jurisprudence de la Cour de Cassation faisant interdiction à l’employeur de retirer des jours de repos à un salarié en forfait jours qui a été malade (Cassation, chambre sociale, 3 novembre 2011, pourvoi n°10-18762).

Selon nous, notre Accord d’harmonisation relatif à l’aménagement et à la réduction du temps de travail n’est pas conforme à la jurisprudence de la Chambre sociale de la Cour de Cassation ; en ce qu’il prévoit de réduire le nombre de jours de RTT dont dispose un salarié en cas d’absence maladie (« Pour un temps plein, une journée d’absence réduit au strict prorata le nombre de jour RTT ou de repos », Accord article 8).

Pour sa part, l’inspection du travail considère que cette prohibition de récupération par l’employeur des jours de maladies ne concerne exclusivement que les accords prévoyant à la fois une stricte réciprocité entre le nombre de jour de maladie et le nombre de jour de RTT enlevé au salarié (réduction d’un jour plein de RTT pour un jour plein de maladie) et de réduire le nombre de jour RTT dès le 1er jour de maladie.
Notre accord serait donc valide en ce qu’il prévoit selon lui, une franchise avant la récupération des jours de maladie sur le nombre de jours RTT (existence d’un forfait de trois jours de RTT ou de repos non pas soumis à réduction) et que ce n’est pas un jour de RTT qui est finalement enlevé pour un jour de maladie mais une fraction de jour RTT seulement.

Après avis de nos experts, nous maintenons notre position,  puisque comme le rappelle la Cour de Cassation, le Code du travail (article L 212-2-2 / L 3122-7)  liste les cas où les heures perdues peuvent être récupérées, et que la maladie n’y figure pas : Interdiction est donc faite à l’employeur d’amputer les jours de RTT dont dispose un salarié qui a été absent pour maladie et ce qu’elles que soient les modalités spécifiques de récupération de ces jours d’absence (franchise avant la récupération, amputation partielle, etc..).

S’agissant d’un point de droit soumis à débat, il appartiendra à une instance judiciaire de le trancher.

Dans cette attente, la CFTC certaine de son bon droit regrette que les régularisations du passé n’aient pas été pratiquées par la DRH pour les salariés qui ont vu leur nombres de jours RTT indûment réduit, pour maladie.


La CFTC poursuit l’investigation de ce dossier et tiendra informé les salariés de la suite procédurale à donner à sa contestation.     

dossier suivi par Isabelle PLACE  (DS CFTC BPCE Sa)

4 juillet 2014

BPCE: Le Château Beauregard (Pomerol) change de mains !



 Détenu jusqu'alors par Banque populaire Caisse d'Épargne (BPCE), a été racheté par les familles Moulin et Cathiard, respectivement propriétaires du groupe Galeries Lafayette et de Château Smith Haut Lafitte, ont indiqué jeudi les acquéreurs.
Ce domaine viticole, d'une superficie de 17 hectares en merlot et cabernet franc, "est l'un des plus prestigieux domaines viticoles bordelais, ancré dans l'histoire de Pomerol depuis le XIIème siècle", soulignent-ils dans un communiqué commun.
Trois autres propriétés sont comprises dans la transaction: le Pavillon de Beauregard (8 hectares de vignes), le Château Bastor Lamontagne (52 hectares de vignes, 30 hectares de parc et bois) et le Château Saint Robert (AOC Graves, 33 hectares de vignes, 16 hectares de parc et bois).
"Aux côtés de la famille Moulin, actionnaire majoritaire, la famille Cathiard", propriétaire depuis 1990 du Château Smith Haut Lafitte (67 ha en AOC pessac-léognan), "mettra son expertise incontestée dans le domaine viti-vinicole au service des domaines pour en assurer la gestion et la pérennité avec le soutien de l'équipe en place", poursuivent les acquéreurs.
Officiellement, le montant de la transaction est confidentiel. Toutefois, ces dernières années, pour les crus les plus prestigieux en Pomerol, le prix de vente à l'hectare tournait autour du million d'euros.


3 juillet 2014

BPCE Sa: Enfin un bonne nouvelle pour les salariés de l'organe central ?

Bonne nouvelle pour les salariés de BPCE Sa ?


Dans le cadre du Comité de Groupe et suite à la présentation de SECAFI, (expert du comité de Groupe) sur les déficits récurrents de l'Organe Central:

  • Perte de 605 millions d'euros en 2013, après 3.339 milliards d'euros en 2012.
    • Cette perte étant due à des dépréciations sur les filiales ( essentiellement le CFF).
    • Le creusement du déficit du pool de liquidité.
    • La gestion des fonds propres de BPCE IOM.
    • L'impact des redressements fiscaux.
F Pérol a signalé ne jamais regardé les résultats de BPCE Sa car ils ne sont pas significatifs, que ce qu'il fallait regarder, c'était les résultats du petit groupe, qui eux sont excédentaires et permettent de distribuer des dividendes.

 Philippe Malizia, (représentant du personnel BPCE Sa et membre du comité de groupe)  lui a fait remarquer qui si nous pouvions le suivre dans ce raisonnement en tant que comité de groupe, ce n'était pas de tout ce que nous entendions de la part de ses représentants,  n-2 ou n-3 dans le cadre des Négociations avec les Organisations Syndicales de BPCE Sa.



Les salariés de BPCE Sa en ont assez de se voir reprocher les résultats structurellement déficitaires de BPCE Sa et des conséquences qui en découlent, comme s'ils en étaient responsables 

  • Augmentations collectives les plus basses du Groupe.
  • Accord locaux, sans cesse rognés.
  • voire pas d'accord du tout, quand il s'agit des représentants du personnel.
  • Suppression de tous les avantages CNCE et BFBP d'avant fusion.
  • Pas de participation.
  • ...........

Que maintenant F PEROL se mette en adéquation avec ses propos et qu'il transmette cette information à ses négociateurs de la DRH.

L'organe central est structurellement déficitaire, les salariés ne l'on pas choisi, ils ne doivent être stigmatisés à cause de cela.

Regardons le résultat du petit groupe, tout est organisé comptablement pour que la valeur soit regroupée à ce niveau.


et cela, si enfin c'était intégré par la DRH BPCE Sa ça serait:





2 juillet 2014

Travail et Politique : débat sur le suicide d’un banquier à l’écran





Plusieurs événements et rencontres récentes nous ont amené à explorer des facettes variées de la déontologie financière. Dans cette série d’articles, Deontofi.com revient sur les enjeux de ces rencontres. Premier épisode avec l’association Travail & Politique, qui organisait un débat autour d’un film sur le suicide d’un banquier : « De bon matin ». Thème d’actualité après le suicide survenu au siège de la Bred Banque Populaire ce 22 avril 2014.
L'association Travail et Politique veut interpeller les responsables politiques sur les sujets de société liés au travail, au-delà des questions d'emploi et de salaires dans l'actualité.
L’association Travail et Politique veut interpeller les responsables politiques sur les sujets de société liés au travail, au-delà des questions d’emploi et de salaires dans l’actualité.
Reçu par le hasard des réseaux, un courriel de l’association Travail et Politique nous invitait mardi 8 avril à une projection-débat autour du film « De bon matin », deux semaines avant le suicide d’une responsable de la Bred Banque Populaire. De 18h30 à 22h, une centaine de personnes réunies dans l’auditorium de la cinémathèque Marguerite Duras du 20ème arrondissement ont pu ainsi découvrir ou revoir sur grand écran ce film de Jean-Marc Moutout avec Jean-Pierre Darroussin, sorti en 2011.
En résumé, c’est l’histoire d’un banquier (Paul -JP Darroussin-, chargé de grands comptes « collectivités locales » à la direction régionale d’une banque banale, ici baptisée BICF), enfermé par sa nouvelle hiérarchie dans une spirale de pressions et déclassement (évaluations soudain négatives, retrait de prérogatives et fonctions transférées au jeune diplômé qu’il a formé…). Un bon matin, exaspéré par une accumulation de petites humiliations dont il ne trouve plus l’issue, le banquier se fait sauter la cervelle d’un coup de pistolet automatique, après avoir buté son boss et son jeune collègue ambitieux, de deux pruneaux dans le buffet chacun, comme dirait San Antonio. Aïe, là on ne rigole plus ! Car ce film est inspiré d’une histoire vraie, un fait divers dont on est presque surpris qu’il n’arrive pas plus souvent.
Après la projection, le débat s’installe pendant plus d’une heure entre les membres et invités de l’association Travail et Politique.
Des suicides liés à la violence professionnelle, il y en a dans la banque, comme dans d’autres secteurs, même si l’omerta est peut-être plus forte dans le monde feutré de la finance où tout s’achète. Au cours du débat, on aborde par exemple le suicide à l’automne 2010 de la responsable de la conformité de BNP Paribas Epargne et Retraite Entreprise, une mère de famille comblée, apparemment sans raison d’atteindre ce niveau de dépression sinon un environnement professionnel sournoisement agressif.
Seuls trois articles avaient étaient à l’époque parus dans la presse sur ce drame professionnel : dans l’Humanité Dimanche et Libération (lire Libération du 22/12/2010 p.12  Suicide en sourdine à la BNP Paribas et la lettre ouverte au président de la BNP, aux dirigeants et actionnaires adressée par Médiapart le 16/11/2010 ) ainsi que dans Le Revenu, dont j’étais le rédacteur en chef. Ce dernier article avait fort déplu à l’éditeur du magazine financier (lire ici l’article « L’irresponsabilité des banques passe mal«  et aussi le second article censuré par le propriétaire du Revenu). Il faut dire que sa position de vendeur d’espace publicitaire et ses relations avec les dirigeants de la BNP affectaient désespérément ses qualités journalistiques.
Le scandale du suicide fut mieux étouffé que dans d’autres groupes (France Télécom, Renault, La Poste…). Selon un syndicaliste interrogé à l’époque, les employeurs confrontés à ces drames se rapprochent de la famille en expliquant « Votre conjoint était très bien couvert par les assurances de la banque, nous vous aiderons, vous n’aurez pas de soucis matériels, mais si vous faites des vagues et des problèmes, la banque ne pourra pas vous soutenir, les procédures prendront très longtemps et vous n’y gagnerez rien… ». Alors on enterre souvent le sujet avec le défunt ou la défunte. Le suicide d’une responsable de back-office de 52 ans, qui aurait mis en cause sa hiérarchie avant de se jeter du siège de la Bred Banque Populaire, ce mardi 22 avril 2014, illustre encore dramatiquement ce fléau.
Porter à l’écran une fiction psychologique crédible basée sur un tel fait divers était donc un vrai défi. Très réussi. Notons cependant que l’idée de choquer l’opinion en s’en prenant aussi froidement, et sans plus de jugement, à la cause désignée du malaise (les deux supérieurs exécutés qui sont pourtant des pions plus que des cerveaux de l’affaire), est plus répandue chez les fondamentalistes religieux adeptes d’attentat-suicide, ou autres justiciers librement armés jusqu’aux dents, comme l’Amérique en produit. Jusqu’ici, un tel degré de violence ne s’est pas encore répandu en France, même dans la police, où l’on déplore pourtant près d’un suicide par semaine d’agents armés.
Affiche du film "De bon matin", de Jean-Marc Moutout avec Jean-Pierre Darroussin, racontant la dépression d'un banquier qui exécute deux collègues avant de se suicider.
Affiche du film « De bon matin », de Jean-Marc Moutout avec Jean-Pierre Darroussin, racontant la dépression d’un banquier qui exécute deux collègues avant de se suicider.

Au-delà de cette parenthèse, le film de Jean-Pierre Moutout est instructif, car parfaitement documenté. Il donne une idée très précise du climat qui s’instaure dans cette banque avant l’issue fatale (le film est construit en flash-back à partir de l’assassinat des cibles du suicidé). Par exemple, beaucoup d’éléments constitutifs des pressions exercées sur le héro du film existent réellement dans la banque, comme en témoignent plusieurs études commentées par Deontofi.com.
Relisez à ce sujet nos articles sur les risques psycho-sociaux médicalement observés chez les professionnels de la finance, et l’enquête soulignant le stress causé par les injonctions contradictoires dans les métiers bancaires.
« Le discours managérial du patron du suicidé est d’une grande violence symbolique, vécue en entreprise, qui ferme tout débat et génère du stress », note Jean-Marie Bergère, membre actif de Travail et Politique et expert du cabinet Métis, qui a décortiqué ce film et le travail de son réalisateur (lire sa critique sur le site Metiseurope.eu ). « On se tutoie, on doit se tutoyer pour travailler en confiance », insiste son boss tout en dévalorisant son subordonné, tandis que ce dernier (Darroussin) lui demande justement de le vouvoyer pour conjurer cette absurdité.
Autre temps fort, celui de l’évaluation, ou plutôt du commentaire d’un entretien d’évaluation défavorable au salarié-banquier dont on sent l’instrumentalisation par la direction. « Tu n’as pas fait tes objectifs, tu es démotivé », assène le directeur. « Je croyais qu’on n’avait plus d’objectifs individuels et seulement des objectifs collectifs », rétorque le banquier. « C’est la même chose, tu fais 10% de moins que tes collègues et ça plombe la moyenne », enfonce le chef.
Ce passage est très significatif, car tout est vrai. Depuis la directive sur les « marchés d’instruments financiers » (Directive 2004/39/CE dite MIF, ou Mifid en anglais) entrée en vigueur en France le 1er novembre 2007, il est théoriquement interdit de mettre en place des systèmes de rémunération et de commissionnement susceptibles de biaiser les conseils financiers en favorisant la vente de services plus rémunérateurs pour la banque, mais pas forcément adaptés aux besoins des clients. Bien sûr, cela n’a pas changé grand-chose dans la pratique.
Dans une étude sur l’impact de la directive MIF auprès d’une petite centaine de collaborateurs des principaux réseaux bancaires, la fédération CFDT de la Banque avait observé que « pour 60% des sondés, aucun changement n’a été constaté sur les systèmes de commissionnements depuis l’introduction de la MIF. Pour 78% des sondés, des challenges commerciaux existent pour des produits MIF malgré la directive. » (lire le rapport de la CFDT sur l’impact de la directive MIF sur l’organisation du travail et la rémunération dans les banques ).
Christian du Tertre, président de l’association Travail et Politique, professeur d’économie à Paris 7 et directeur scientifique du laboratoire d’intervention recherche ATEMIS, intervint plus tard dans le débat pour rechercher l’origine de cette tragédie. Quand le problème naît-il ? Peut-être à l’occasion de cet entretien aux allures de dialogue de sourds arbitraire. « La question de l’évaluation est un problème politique majeur, explique-t-il. On est passé d’une économie industrielle, matérielle, dont on pouvait comptabiliser la production, à une économie servicielle, immatérielle basée sur des relations et valeurs sociales très subjectives ».
Selon cette analyse, le système de domination, qui existait dans l’économie industrielle, ne produit plus les mêmes effets dans le monde du travail actuel, car « on demande aux salariés de participer eux-mêmes à structurer la société qui les confronte à leurs contradictions  ». C’est un peu abstrait par rapport au seul enjeu de déontologie financière, mais ils tiennent une idée : « la nouvelle société du travail implique chaque salarié dans son autodestruction », entend-on encore.
Concrètement, « les systèmes de notation sont absolument catastrophiques », résume Christian du Tertre, le président de Travail et Politique. D’ailleurs, la plupart ne tiennent pas la route, compte tenu des valeurs totalement arbitraires utilisées pour distribuer les bons et mauvais points. Peu sont contestés en justice, alors que leur légalité est très fragile, voire indéfendable.
Il y a près de six ans, les salariés du groupe d’édition spécialisé Wolters Kluwer France avaient obtenu, grâce au procès mené par leurs syndicats, la condamnation de ces évaluations arbitraires. Les critères d’évaluation reposaient notamment sur les six valeurs du groupe : le «focus client», la «création de valeur», l’«intégrité», le «travail en équipe», l’«innovation» et la «responsabilité»; valeurs tellement subjectives et floues que la direction est condamnée par le tribunal à les définir…», ironisaient avec bon sens les salariés (lire le communiqué intersyndical ici: EvaluationIlliciteJugementContreWKF ).
Tous métiers confondus (informaticiens, employés, commerciaux, formateurs, cadres, journalistes…), les 1200 salariés du groupe refusaient d’être «évalués» selon leur capacité à « créer de la valeur en maîtrisant les aptitudes générales nécessaires au maintien et au développement de l’activité » ou encore à s’engager « à respecter les accords conclus et gérer activement la chaîne d’interdépendances en acceptant les responsabilités de son rôle au sein de cette chaîne » (sic!)… (lire le communiqué intersyndical ici: EvaluationIlliciteJugementContreWKF ).
Que ce soit par le biais d’objectifs contestables et contradictoires, de critères de notation arbitraires, ou par l’instrumentalisation des évaluations conduites sur ces critères, les salariés des banques sont malheureusement trop souvent confrontés à des organisations défavorables à la déontologie financière. Deontofi.com avait attiré l’attention de ses lecteurs sur un système d’émulation des salariés des Caisses d’Epargne déclaré illégal par un jugement du Tribunal de grande instance de Lyon du 4 septembre 2012, le considérant comme une « incitation pernicieuse à contourner la réglementation pour faire du chiffre » (lire « Une émulation interdite aux Caisses d’épargne »). Bonne nouvelle ! L’Ecureuil ayant contesté ce jugement, sa condamnation a été confirmée par un arrêt de la Cour d’Appel de Lyon du 21 février 2014.
Une décision salutaire pour corriger les dérives observées dans la déontologie des organisations financières. Ce progrès permettra peut-être d’éviter qu’un bon matin… deux dirigeants de banques soient exécutés par un collègue, pour n’avoir pas su anticiper les conséquences des consignes qu’on leur faisait appliquer, sans vraiment comprendre qu’ils en seraient victimes à leur tour.



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1 juillet 2014

BPCE Sa : Agenda de la semaine du 30/6 au 4/7

La section CFTC de BPCE Sa vous souhaite une bonne semaine.

Au programme:
Mardi:
  • préparation Comité de Groupe
Mercredi:
  • Comité de Groupe
    • à l'ordre du jour:
      • 1 Présentation des comptes du Groupe BPCE 2013
        • Présentation par la Direction
        • Présentation de leur rapport par les experts
        • Questions de la commission économique
      • 2. Point sur des projets de modification d'organisation de certaines activités informatique, assurance,...
      • 3. Entrée en bourse de Coface
Pour tout renseignement, Philippe Malizia salarié de BPCE Sa est membre titulaire du comité du Groupe BPCE

Jeudi:
  • Réunion des délégués du personnel
    • comme tous les mois à vos questions.