Un journaliste de l'Agence France-Presse devait également être convoqué par la suite, selon des informations du journal Le Monde, qui ne sait cependant pas si la police a eu accès aux factures téléphoniques détaillés des deux hommes.

À l’origine de cette convocation, François Pérol, inspecteur des finances. En 2009, alors qu’il est nommé directeur de la BPCE, l’organisme bancaire né de la la fusion des Banques populaires et Caisses d'épargne.

« Mettre en péril le secret professionnel »

Mais, ancien secrétaire général adjoint chargé des dossiers économiques du gouvernement de Sarkozy, il était à l’époque chargé du dossier. Me Karsenti, alors avocat de la CGT-Caisse d'épargne, dépose plainte, conduisant en février dernier à la mise en examen de François Pérol pour prise illégale d'intérêts.

Ayant lu dans une dépêche AFP des informations communiquées par Me Karsenti, l’inspecteur des finances a porté plainte une semaine plus tard contre l’avocat pour violation du secret de l’instruction. Début avril, le parquet de Paris a lancé une enquête préliminaire.

« C'est un détournement de procédure, le secret des sources protégeant les journalistes, la stratégie semble être de mettre en péril le secret professionnel des avocats », a confié l’avocat au Monde.

En janvier 2009, Nicolas Sarkozy, déclarait devant la Cour de cassation que « le secret de l'instruction est une fable à laquelle plus personne ne croit ».