25 avril 2014

Groupe BPCE: BRED, Elle se jette du 14e étage sous les yeux de ses collègues


18, quai de la Rapée (XIIe), hier. L’employée de la Bred, affectée à Créteil, dans le Val-de-Marne,
depuis novembre, s’est jetée d’un balcon du siège de la banque, mardi matin.

Il s'est écoulé cinq minutes entre son entrée dans le bâtiment et son passage à l'acte. Mardi, une femme de 52 ans a sauté du 14 e étage du siège de la Bred-Banque Populaire, quai de la Rapée (XIIe). Employée de la banque depuis trente ans, elle avait été mutée au centre administratif de Créteil-Echat (Val-de-Marne) le 2 novembre.

« C'est le tout premier suicide que connaît la Bred, indique Pascal de Frémont, secrétaire du comité central d'entreprise. L'onde de choc est extrêmement importante chez les collaborateurs. » Et pour cause : certains ont assisté à la scène. « Lydie s'est jetée de la terrasse vers 9 h 50, explique un salarié. Elle est tombée à deux mètres des collègues sortis fumer... » Une assistance psychologique a été déployée dans la journée. Plusieurs enquêtes, diligentées notamment par la police et le Comité d'hygiène (CHSCT) de la Bred, ont débuté hier.

« Pour l'heure, aucun élément ne met l'entreprise en cause, affirme le syndicat majoritaire SUNI-Bred/UNSA. L'employée s'entendait très bien avec sa nouvelle équipe, et le poste de technicien back-office qu'elle occupait n'est pas soumis à la pression des objectifs. »

Selon l'un de ses proches au travail, « Lydie vivait seule, n'avait pas d'enfant, et s'occupait de personnes handicapées dans son entourage familial. Le contexte était difficile. » La direction des ressources humaines ajoute que cette habitante d'Ivry (94) était à mi-temps thérapeutique « depuis plusieurs années ». « Elle était suivie pour des problèmes psychologiques et une maladie qui s'était récemment aggravée. » Chacun décrit une femme « secrète », « très connue et appréciée » mais qui « ne parlait jamais d'elle ».


Pourquoi a-t-elle mis fin à ses jours au siège de son entreprise, un jour où elle ne travaillait pas ? « Beaucoup de questions se posent, avoue Pascal de Frémont. Le personnel est d'autant plus à fleur de peau que l'assassinat de notre collaboratrice par un déséquilibré en 2009, dans l'agence de la rue d'Avron, reste ancré dans les mémoires. »

Un hommage sera rendu à Lydie mardi, sur les sites de Créteil et de Paris.

Lucile Métout - Le Parisien.fr

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