8 novembre 2013

Une Banque qui meure, des salariés au chômage ..............

Le Crédit Immobilier de France met la clé sous la porte

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Les actionnaires de cette banque spécialisée dans les prêts immobiliers ont voté en faveur de la cessation d'activité. 1.500 salariés se retrouvent sans emploi.


L’acte de décès du Crédit immobilier de France (CIF) vient d’être signé. Requiescat in pace. Le plan de résolution du petit établissement bancaire spécialisé dans les crédits immobiliers a été voté ce mercredi à l’unanimité par ses actionnaires, selon une source proche du dossier. En d’autres termes, sa fermeture ordonnée, prévue par Bercy, a été actée par les Sociétés anonymes coopératives d'intérêt collectif pour l'accession à la propriété (Sacicap), actionnaires de référence des HLM.
Concrètement, cette décision concerne 2.400 salariés. 700 d'entre eux vont, pour au moins quelques années, continuer à gérer les crédits accordés par le CIF. La Banque Postale s’est engagée de son côté à reprendre 300 salariés, mais n’en a à ce jour effectivement recruté qu’une cinquantaine.

"Le plus gros plan social de l'année"

A minima, plus d’un millier de personnes devraient donc rester sur le carreau. "C’est le plus gros plan social de l’année", avait prévenu Yannick Borde, le président de la banque. Même si elle est anticipée et que le sort des salariés banque émeut moins que celui des ouvriers, c’est une mauvaise nouvelle de plus pour le gouvernement, confronté actuellement à une vague de plans sociaux: FagorBrandt, la Redoute, Alcatel Lucent...
Placé sous surveillance négative par l’agence de notation Moody’s en février 2012, l’établissement, qui tire ses ressources d’obligations émises sur les marchés financiers, a pu continuer à se financer grâce à la garantie de l’Etat. Bercy a obtenu cette garantie temporaire de Bruxelles à la condition de procéder à une extinction de ses activités.

L'Etat va récupérer une partie des fonds propres de la banque

Des voix s’étaient élevées parmi les parlementaires et au sein du CIF, pour dénoncer la condamnation à mort trop rapide de la banque, qui aurait pu continuer à exercer au moins partiellement son rôle de prêteur immobilier auprès de populations modestes.
Explication avancée par les opposants à la fermeture : Bercy n’aurait pas pesé en faveur de la survie du CIFqui allait contre ses intérêts financiers immédiats. La perspective de récupérer une partie des fonds propres de la banque, de 2,4 milliards d’euros, est une aubaine en cette période de disette financière.
Quant aux clients ayant contracté un emprunt auprès de cette banque  ils vont continuer à devoir rembourser leurs traites. Cette cessation d'activité ne change donc rien pour eux.


On aurait pu espérer, qu'une solidarité de place s'organise, que les banques recrutent en priorité ces personnes. 

  • En effet, il y a quelques temps, elles demandaient une solidarité de l'état (des contribuables !) pour les sauver.
  • Aujourd'hui présentant de très bons résultats, elles oublient qu'il est quelquefois nécessaire d'être soutenu.

Mais il est vrai, que pour elle même, bons résultats s'accompagnent de réductions d'effectifs !

Toujours plus de profits, pourquoi ? pour qui ?



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