16 octobre 2013

Les salariés de Natixis, premières victimes du plan stratégique de BPCE ?

Natixis va supprimer 700 postes environ en France d'ici à fin 2015

-

La banque d'investissement et filiale du groupe BPCE a confirmé les informations données par les syndicats en précisant qu'il n'y aura pas de licenciement contraint. 

Suppression de 700 à 1.000 postes chez Natixis, selon les syndicats. MANUEL COHEN
Suppression de 700 à 1.000 postes chez Natixis, selon les syndicats. MANUEL COHEN
La banque d'investissement Natixis, filiale cotée du groupe mutualiste BPCE, a indiqué mercredi 16 octobre envisager la suppression "d'environ 700 postes" en France d'ici fin 2015, sans licenciement contraint, la CGT et l'Unsa estimant les postes touchés "à plus de 10% des effectifs".
Natixis va "engager mi-novembre des discussions sur les activités dont l'adaptation au contexte économique et règlementaire nécessiterait des adaptations de l'emploi qui pourraient se traduire par la suppression d'environ 700 postes", selon un communiqué publié par l'établissement.
Natixis précise que "les éventuels départs" se feraient "exclusivement sur la base du volontariat et uniquement dans le cadre de congés de fin de carrière ou de projets professionnels externes".

"Plus de 10% des effectifs touchés"

"C'est plus de 10% des effectifs qui sont touchés. L'annonce de ces 700 suppressions de postes concerne Natixis SA, qui compte 6.000 salariés", a dit à l'AFP Sébastien Lewis délégué central CGT. Filiales comprises, Natixis compte environ 12.000 salariés, selon lui.
Le responsable du deuxième syndicat de la banque d'investissement se dit "particulièrement mécontent de ne pas avoir eu de justificatif économique de la part de la direction", d'autant plus que "Natixis a connu 16 trimestres consécutifs de résultats positifs".
"Cette année, en plus du dividende ordinaire, un dividende exceptionnel (pour une somme totale, NDLR) de 2 milliards d'euros a été versé aux actionnaires", a-t-il ajouté.
Sébastien Lewis estime également "très maladroit" la façon "dont cette annonce a été faite, hors du cadre du comité central d'entreprise (CCE)".
"J'espère que lorsque le plan stratégique sera dévoilé le 31 octobre à l'occasion du comité de groupe, nous aurons plus de détails", a ajouté le syndicaliste.
Interrogée par l'AFP, une porte-parole de Natexis a refusé de préciser quelles activités seraient concernées par d'éventuelles suppressions de postes, renvoyant aux discussions prévues mi-novembre.
"Nous redoutons que se cache derrière cette annonce des externalisations d'activité soit en France, voire à l'étranger", a pour sa part réagi Nicolas Getti, délégué syndical national Unsa.

La banque de clientèle, métier le plus touché

Les métiers les plus touchés sont selon lui, la banque de clientèle (BCG) et l'ensemble des fonctions support de l'entreprise (RH, informatique, direction Risque et Finances)
Les autres métiers, en particulier ceux portés par les filiales, sont soit stables (l'épargne, la gestion d'actifs, le crédit-bail), soit en phase de recrutement (crédit à la consommation, affacturage), selon le quotidien économique Les Echos.
Les perspectives d'évolution d'emploi d'ici fin 2015 sur ses différents métiers en France et à l'international doivent conduire "à une stabilité des effectifs de natixis au niveau mondial autour de 15.500 collaborateurs", selon le communiqué de la banque.
Ces décisions ont été prises mardi au cours de la première réunion de la commission Prospective Métiers avec les partenaires sociaux, indique le communiqué.
Un accord sur l'emploi a été signé en septembre par les syndicats SNB (autonome), CFTC et CFDT. Il porte notamment sur la gestion des carrières, les conditions financières de départs en pré-retraite et sur des départs de l'entreprise de salariés ayant un projet professionnel.
"Personne ne se retrouvera à Pôle Emploi", a affirmé à l'AFP Patrice Chanvin, délégué central SNB qui précise que l'accord "est basé sur le double volontariat, c'est-à-dire que seront concernées les personnes qui souhaitent partir et dont la direction accepte le départ".
Cet accord doit intervenir avant la mise en oeuvre d'un plan stratégique pour la période 2014-2017 qui doit être dévoilé en novembre et concernera tout le groupe BPCE.
Quelque 1.300 postes ont déjà été supprimés entre 2008 et 2009.
(Avec AFP)


  D'autres structures du groupe auront-elles à subir de telles réductions d'effectifs ?
La CFTC participera à la présentation du plan stratégique BPCE du 31/10, nous vous informerons de nos analyses sur les impacts de celui-ci.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire