6 décembre 2012

L'attractivité par la qualité.

Dans le débat actuel sur la compétitivité française, les organisations patronales ont beaucoup insisté sur le coût du travail.
  • Pour nous, à la CFTC, cet élément n’est pas le plus décisif.
  • Car, il n’est pas pertinent pour un pays européen de se spécialiser dans la fabrication de produits simples à fort coût de main-d’œuvre.
  • S’il fait ce choix, il sera laminé par les producteurs « émergents et déjà émergés » à coût de main-d’œuvre faible et à protection sociale limitée.
Comme la France aujourd’hui, il peinera à exporter ses produits et, ce qui est moins souvent souligné, il sera durement concurrencé sur son marché intérieur.
  • C’est l’effet de la compétitivité-prix, qui dépend elle-même de la compétitivité-coût, c'est-à-dire du prix de toutes les dépenses des entreprises, dont le coût du travail n’est qu’une partie avec l’énergie, les matières premières, les taxes et impôts, etc.
Si, au contraire, il se place sur les marchés intégrant un savoir-faire rare, exigeant des services particuliers, du design, un service après-vente de qualité, une adaptation étroite aux besoins du client, de l’avance technologique, de la durabilité…il se situe dans le domaine de la compétitivité hors prix, où le prix final et donc les coûts, dont celui du travail, sont beaucoup moins déterminants.
  • La CFTC a beaucoup agi pour faire admettre aux organisations patronales que cet aspect hors prix est crucial. La réussite de pays comme l’Allemagne, la Suède ou la Norvège le démontre. Ils ont fait avec succès le choix de la qualité.
Les salariés français ne sont pas responsables de la stratégie d’entreprises qui s’orientent à tort vers la production de biens « bas de gamme » ou « moyenne gamme », attractifs seulement si leurs prix sont faibles.

La Croix le 5/12

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